L’expertise de cette entreprise familiale aura entre autres permis de perfectionner des techniques de production ancestrales, lesquelles ont mené à la création d’une nouvelle catégorie de vin, dont fait partie le Campofiorin. La famille Boscaini est depuis toujours propriétaire du domaine et possède plusieurs des meilleurs terroirs de la Vénétie, une région du nord-est de l’Italie. Selon Raffaele Boscaini, directeur marketing et responsable du groupe technique Masi, ses ancêtres ont acquis un premier lopin de terre en 1772. Le nom Masi fait référence à l’emplacement géographique du vignoble, une petite vallée – Vaio di Masi – située près de Vérone.
Passion Amarone
Son père, Sandro, représentant de la 6e génération, dirige l’établissement. «C’est un homme passionné qui s’est employé à faire rayonner la marque et à promouvoir l’Amarone, explique Raffaele au sujet de son paternel. Ce vin, qui a fait la renommée de Masi, est élaboré selon la méthode appassimento – passerillage en français. Avec celle-ci, on récolte les grappes qu’on met ensuite à sécher sur des plateaux en bambou trois à quatre mois avant la vinification. «Lors du séchage, les raisins perdent entre 35 et 40 % de leur poids initial. Cette façon de faire concentre les sucres; le vin obtenu est plus généreux et présente un taux d’alcool plus élevé.»
Aux origines du Campofiorin
Entre une bouteille d’Amarone, qu’on s’offre lors d’occasions spéciales et un Valpoliccella, un vin simple de tous les jours, un entre-deux plaisant, tant au nez qu’un bouche, s’imposait. «Un jour, mon grand-père Guido a eu cette brillante idée d’utiliser le marc d’Amarone (les peaux résiduelles du raisin après fermentation) pour les ‘repasser’ avec le Valpolicella. Cette méthode baptisée ripasso enrichit la couleur du vin, développe de nouveaux arômes et en augmente le degré alcoolique.» Ainsi fut créé le Campofiorin, dont la première cuvée remonte à 1964.
Double fermentation et dégustation
La technique ripasso a été repensée au cours des années 80 afin de préciser l’arôme et d’assurer un meilleur contrôle de la qualité du vin. On parle maintenant de double fermentation. «Plutôt que les résidus, on ajoute un pourcentage de raisins passerillés à un vin frais qu’on soumet à une deuxième fermentation. Le Campofiorin, qui est élaboré selon ce procédé, est un produit intéressant parce qu’il combine la chaleur du Valpolicella tout en ayant plus de corps et de structure. Au nez, on perçoit un arôme de cerise noire et en bouche, une belle ampleur avec une finale longue et persistante.»
Accords
Acidité, onctuosité, tanins: dans le verre, tout s’équilibre. Servi à une température de 16 ou 17 ºC, le Campofiorin accompagne tout un éventail de mets, du plus simple au plus complexe. On le déguste autant avec un plat de pâtes nappées d’une riche sauce qu’avec une grillade; on l’apprécie aussi aux côtés d’un bon risotto, d’un osso bucco ou encore d’un ragoût d’agneau. Miam!
Un travail d’équipe
Précisons en terminant que le groupe technique que supervise Raffaele Boscaini compte une quinzaine de spécialistes dans le domaine de l’agronomie, du marketing, du contrôle de qualité, etc. La personnalité de tous les vins mis en marché par Masi est donc le résultat d’un travail d’équipe et non le fruit d’un seul individu, comme c’est souvent le cas dans d’autres entreprises viticoles. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on fait référence au style Masi. Un style qu’on n’hésite pas à adopter!
Quatre membre de l’Escouade VÉRO a eu l’opportunité de dégusté les vins Masi. Découvrez leurs commentaires ici!
Photo: Josée Lecompte
Masi Campofiorin, Vin rouge, 750 ml. (20,40 $)
saq.com