Atelier international d’éducation et d’art‐thérapie au Musée des beaux-arts de Montréal

06 Mar 2017 par Cynthia Quellet
Catégories : Culture
Icon

Avec plus de 3 500 m2 c'est le plus grand espace dédié à l'éducation et au mieux-être dans un musée d'art en Amérique du nord.

Nous avons profité de l’inauguration du Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein en novembre dernier, au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) pour découvrir les nouveaux espaces dédiés à l’Atelier international d’éducation et d’art-thérapie Michel de la Chenelière et nous entretenir avec Thomas Bastien, directeur par intérim, du département de l’éducation et de l’action culturelle du MBAM.

L’Atelier international d’éducation et d’art-thérapie Michel de la Chenelière s’inscrit au cœur d’un musée humaniste et inclusif, mentionne Thomas Bastien: « Nous travaillons depuis 17 ans avec des organismes socio-communautaires pour favoriser l’inclusion de personnes souffrants de troubles mentaux, d’autisme, de personnes vivant dans la rue, de malades atteints d’Alzheimer. Ce que nous voulons c’est rendre le musée accessible et permettre aux personnes d’y vivre une expérience inclusive, basée sur le partage, dans le but de faire du bien à tous, peu importe d’où l’on vient. »

Cette dans cette vision de mieux-être et d’art qui fait du bien, que s’inscrivent les nouveaux projets en art-thérapie et en recherche mis en place par l’Atelier grâce à la collaboration d’art thérapeutes, d’experts du milieu de la santé ou encore d’éducateurs. Un art-thérapeute et un médiateur du musée seront dorénavant présents sur place pour accompagner les visiteurs dans les activités de mieux-être plus individuelles.

Un espace santé sera créé prochainement avec un bureau privé pour les consultations de médecins et d’art-thérapeutes. « L’idée est de proposer une vision holistique, 360 degrés, qui permettra de déterminer le type d’activités qui peuvent faire du bien à la personne. De ce dialogue entre visiteur, infirmières, médecins et éducateurs du musée pourra alors naître une solution globale de mieux-être destinée à améliorer la santé de la personne. » explique M. Bastien.

En parallèle, le MBAM va aussi développer plusieurs projets avec l’Université Concordia dont l’implantation prochaine d’une première Ruche d’art dans un Musée, conjointement avec madame Janis Timm‐Bottos; le développement d’un projet avec l’institut Raymond Dewar pour des personnes souffrant de bégaiement et autres troubles du langage en collaboration avec madame Josée Leclerc, du Département de thérapie par les arts et la création de la Zone Éducation‐Culture, un carrefour dynamique aménagé sur la rue Bishop que partagent le Quartier du Musée et le Quartier Concordia situés dans l’arrondissement Ville‐Marie.

Les programmes de recherches vont eux aider à déterminer l’impact des différents projets et activités mis en place, avec pour objectif qu’un programme qui marcherait au MBAM puisse être implanté dans d’autres musées dans le monde.

Ce sont au total 12 ateliers qui sont ouverts pour répondre à la demande croissante :  expérience numérique, collaboration avec des artistes pour faire des murales, les lounges Famille… autant d’espaces revampés et agrandis pour toujours amener une réflexion plus poussée sur l’expérience des visiteurs pour découvrir l’art.

D’ici 2020, le Musée prévoit d’accueillir 150 000 participants de plus par année, soit 450 000 personnes, en misant sur le développement de ses programmes de médiation culturelle, d’art-thérapie et de santé, ainsi que d’inclusion et d’accessibilité, permettant d’offrir de nouvelles expériences à ses visiteurs.

Plusieurs offres gratuites sont disponibles pour profiter des installations :

Les week-ends Famille : tous les samedis et dimanches avec des activités participatives ludiques et éducatives (ateliers de création, chasse au trésor, activités musicales, cinéma jeunesse, parcours interactif…) Une école d’art devrait voir le jour pour permettre aux enfants d’explorer leur imaginaire créatif dans des cours d’art.

Pour les adultes : La ruche d’art permettra d’utiliser du matériel en libre-service avec des professionnels pour accompagner les visiteurs dans leur processus créatif.

Pour les aînés : Les Beaux-jeudis permettent à des personnes de 65 ans et plus d’assister à des conférences, de participer à des ateliers de création, de suivre des visites guidées. Des volets danse, musique et cinéma devraient aussi voir le jour cette année.

Plus d’informations à mbam.qc.ca.



Catégories : Culture
0 Masquer les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de courriel ne sera pas publiée.

Ajouter un commentaire

Magazine Véro

S'abonner au magazine