Parmi tous les métiers que vous pratiquez – auteure, actrice, chanteuse, conférencière –, y en a-t-il un qui vous colle plus à la peau?
En fait, chacun de ces métiers m’a collé à la peau durant une période précise de ma vie. Durant ma vingtaine, parce que j’étais une jumelle et que je portais un prénom très commun, j’étais en quête de mon unicité. Je suis donc devenue actrice par besoin de reconnaissance. Quand j’ai eu 30 ans, je suis devenue chanteuse parce que j’avais besoin d’être moi-même et non plus un personnage. Je ressentais le besoin de prendre la parole. Depuis ma cinquantaine, c’est l’écriture qui occupe la plus grande place. Elle me permet de prendre du temps pour moi, de trouver la sérénité. J’apprécie encore le fait de jouer, mais le travail d’équipe sur un plateau, c’est exigeant. L’écriture, elle, me permet d’accéder à des plages de solitude dont j’ai grandement besoin.
Pour vous, l’écriture est-elle un outil de thérapie?
Tout à fait. D’ailleurs, je me suis remise d’une grande peine d’amour grâce à l’écriture de mes premières chansons! Écrire, c’est laisser notre voix intérieure monter et s’exprimer. Ça s’apparente beaucoup au jeu, je trouve! Dans les deux cas, il ne faut pas calculer d’avance ce qu’on veut faire, mais simplement se laisser habiter. Il faut suivre sa première émotion et avoir confiance que tout va s’enchaîner. C’est un exercice d’abandon… Un peu comme la vie!
Quel est le souvenir le plus marquant de votre enfance?
La mort de ma grand-mère, survenue la veille de nos 12 ans, à ma jumelle Pauline et moi. À l’époque, elle habitait avec nous, et c’est la seule, parmi mes grands-parents, que j’ai connue. C’était une femme exceptionnelle, qui a perdu son mari alors qu’elle avait déjà huit enfants. Pour subvenir à leurs besoins, elle a ouvert une boutique où elle vendait des chapeaux de sa confection. Quand elle est décédée, j’ai hérité de ses pots de verre remplis des plumes et des boutons qu’elle cousait sur ses créations… C’est elle qui m’a inspiré mon roman L’Enchantée, paru en 2001.
Vous êtes en couple depuis plus de 25 ans. Quel est le secret d’une telle longévité conjugale?
On se la fait souvent demander, notre recette! (rires) Je pense que dans les premières 24 heures qui suivent une rencontre, on sait intuitivement à qui on a affaire. Quand mon mari m’a rencontrée, il s’est dit: «Si je reste pour la nuit, je reste pour la vie.» Il ressentait au plus profond de lui-même qu’il ne pouvait pas prendre cette décision à la légère. Pour ma part, avec les années, j’ai compris qu’il est important de ne pas chercher à changer l’autre. J’ai beaucoup fait ça avant de connaître Jacques. Je voulais sauver les hommes. Mais Jacques, je n’ai eu qu’à l’accueillir tel qu’il est… Enfin, il faut aussi entretenir l’amour en communiquant et en se connectant un peu tous les jours. Prendre le temps de s’écrire des petits mots d’amour, par exemple!
Y a-t-il une chanson qui a marqué votre vie?
L’âme à la tendresse, de Pauline Julien [sur une musique de François Dompierre]. C’est une belle chanson sur l’amitié et la pièce-titre de mon dernier album, qui rassemble mes chansons préférées. Je commence souvent mes conférences en la chantant a cappella, et les gens se mettent à la chanter avec moi, tout naturellement. Ce sont des moments magiques de communion.
Quel est votre rapport à la mode?
Quand j’étais chanteuse, j’avais beaucoup de style. En vieillissant, mes goûts sont devenus plus classiques. Je recherche le confort et je ne suis pas à l’affût des tendances. J’ai longtemps porté beaucoup de noir, mais depuis que mes cheveux sont blancs, je porte surtout du blanc, du rose et du bleu.
Quelle place occupe l’activité physique dans votre vie?
Je n’ai jamais été sportive, mais j’ai beaucoup de plaisir à faire de l’aquaforme au moins trois fois par semaine. Et j’aime marcher autour de l’Île-des-Sœurs, où j’habite. Parfois, je fais du yoga, mais j’ai du mal à être rigoureuse et disciplinée dans cette pratique… alors, ça me donne envie de me rebeller! (rires)
Selon vos proches, quelle est votre plus grande qualité?
On me dit souvent que je suis lumineuse. Il est vrai que depuis 2010, l’année où ma sœur Pauline est décédée, je recherche la lumière. J’éprouve plus que jamais le sentiment d’être vivante, et je pense à ce que j’ai envie de laisser dans mon sillage. Ce matin, j’ai écrit dans mon journal: «Avancer vers soi, et non vers le “je”. Révéler son essence et non pas vendre sa personne. Offrir le meilleur et non pas calculer ses effets.» Je pense qu’il faut être bienveillant les uns envers les autres. Qu’il faut apprendre à reconnaître l’humanité derrière la fonctionnalité. Voir la personne derrière la serveuse au restaurant, par exemple… Et je suis convaincue que si tout le monde faisait cet exercice au quotidien, ça changerait le monde.
Quel regard portez-vous sur les jeunes de la relève artistique?
Je suis en amour avec Alex Nevsky! Je lui ai même déjà dit que si on présentait La Voix Sénior un jour, j’allais me présenter et je le choisirais comme coach! (rires) Les jeunes artistes d’aujourd’hui sont beaux à voir et ils ont la chance d’évoluer dans un milieu en pleine effervescence. Je suis contente qu’ils aient accès à plein de nouvelles plateformes qui leur donnent de la visibilité… La seule chose que je déplore, c’est à quel point les médias sociaux sont omniprésents dans leur vie. J’ai le sentiment que les gens ont de plus en plus de difficulté à communiquer et qu’ils sont incapables de quitter leur téléphone. Hier soir, je soupais au restaurant avec mon mari et les trois tables qui nous entouraient étaient occupées par des jeunes, qui étaient tous rivés sur leur appareil. C’est dommage. Il me semble qu’ils passent à côté de la rencontre en agissant de la sorte.
Aimez-vous voyager?
Plus maintenant. Je suis sédentaire. J’ai déjà beaucoup voyagé pour le travail, notamment pour présenter les films de Denys Arcand dans les festivals à travers le monde. J’ai aussi chanté avec Francis Cabrel aux Francofolies de La Rochelle… Mais actuellement, à part quelques escapades ici et là pour rencontrer mes lecteurs dans les Salons du livre ou pour suivre un atelier de croissance personnelle, je préfère de loin rester dans ma bulle!
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PHOTOGRAPHE : ANDRÉANNE GAUTHIER
STYLISME : CLAUDE LAFRAMBOISE