La passion partagée de Pierre et Lucie
Lucie et Pierre, qui sont propriétaires d’une maison à la campagne, envisageaient de cultiver la terre lorsqu’ils arrêteraient de travailler. Lucie avait perdu son emploi et avait profité de cette pause professionnelle pour mettre sur pied leur projet de retraite commun: devenir producteurs agricoles! Rapidement, l’idée de faire pousser de l’ail s’est imposée. «Il fallait un légume qu’on puisse exploiter tout en continuant à exercer notre métier en ville durant la semaine. Car, pour moi, c’était clair que je retournerais dans mon domaine», raconte Lucie, qui s’est accordée deux ans pour démarrer leur entreprise (ailbercail.com) et superviser un cycle complet de culture.
Comme son conjoint, elle occupe maintenant un poste à temps plein et, même s’ils mènent tous les deux de front leur carrière et leur exploitation agricole, aucun n’a l’intention de devancer l’heure du départ. «On a la chance de faire quelque chose de différent, de se réinventer. Sans compter les autres avantages, dont celui d’avoir accès à un réseau de collègues pour établir notre clientèle.»
Être bien préparé
Tout le monde n’a peut être pas la possibilité de prendre de l’avance sur son projet de retraite, mais «se préparer est tout un cadeau à s’offrir», dit Mme Marie-Paule Dessaint, accompagnatrice dans le changement et auteure de plusieurs livres sur la retraite. «La retraite est une occasion merveilleuse si on sait la saisir. C’est une transition importante et, avec tout le temps dont on dispose, on peut enfin s’accomplir. Ce n’est pas le moment de s’arrêter. Au contraire, il faut continuer à donner un sens à sa vie dans l’action, à mettre à contribution ses talents et son expertise, à relever des défis, à s’engager dans des causes sociales.»
D’autres projets inspirants
– Lancer son entreprise. Démarrer une production maraîchère est un bel exemple de projet de retraite pour un couple, tout comme gérer un gîte touristique.
– Voyager. En couple, en groupe, entre amis. On dit que les voyages forment la jeunesse!
– Se joindre à une chorale. Le chant choral aurait, semble-t-il, plusieurs bienfaits, mais pour les gens qui, comme Irène, ont toujours aimé chanter, c’est avant tout l’occasion de concrétiser un vieux rêve. « J’adore chanter. Je savais, lorsque j’ai pris ma retraite de l’enseignement, que je me joindrais à une chorale.» Le Chœur Chante-Clair, dont elle est membre depuis maintenant 15 ans, présente des concerts deux fois l’an dans des églises. Et une partie de l’argent récolté par la vente de billets est remise à la paroisse pour les bonnes œuvres. Des représentations sont aussi données dans les foyers pour personnes âgées et les CHSLD.
– Suivre des cours d’art. «Parfois, il s’agit d’une passion ou d’un loisir que les gens ont mis en veilleuse. Reprendre contact avec l’art est une belle façon de se réaliser, précise Mme Dessaint.
– Continuer d’apprendre. Perfectionner ses connaissances, acquérir un nouveau métier, assister à des conférences… pourquoi pas? Ce sont des occasions propices aux rencontres.
– Apprendre une nouvelle langue. Rien de tel pour exercer ses neurones! Et si on choisissait une langue en fonction d’un pays qu’on a envie de découvrir? L’italien, le grec, le mandarin…
– Faire du bénévolat… à la bibliothèque municipale, dans les écoles ou dans les résidences pour personnes âgées… Parce que du temps, c’est ce dont on dispose à la retraite; alors, pourquoi ne pas donner un peu du sien?
– Redécouvrir le plaisir de cuisiner. Des cours de cuisine thaïlandaise, voilà qui change des traditionnels macaroni et pâté chinois.
– Rendre visite à la famille et planifier des sorties régulières avec ses petits-enfants.
– Redécouvrir la lecture. Parce que lire, c’est aussi voyager et s’instruire…
– Renouer avec de vieilles amitiés. Elles sont souvent mises en veilleuse laissées de côté au profit de la famille. Qu’est-ce qu’on attend pour revoir ses amis du secondaire qu’on vient de retrouver grâce à Facebook?
Photo: Stocksy