D’une mère à sa fille… L’amour en héritage

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01 Mar 2022 par Michèle Beauchamp
Catégories : Famille / MSN / Véro-Article
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D’aussi loin que je me souvienne, on m’a toujours dit que j’étais le portrait tout craché de ma mère. Je détestais ça!  

N’allez pas croire que je n’aimais pas ma mère. Bien sûr que non! Seulement, même enfant, j’ai toujours voulu être unique, avoir ma propre personnalité. Par conséquent, subir la comparaison à chaque fois que nous apparaissions ensemble dans une fête de famille ou en public ne me plaisait nullement. Mais ça, c’était jadis…

Voilà bientôt 25 ans que maman a tiré sa révérence. Avec le recul, je m’aperçois que son legs s’étend bien au-delà de la ressemblance physique. En fait, elle m’a légué un héritage qui a marqué mon parcours de vie, et je lui en serai éternellement reconnaissante.

Vous arrive-t-il de vous demander pourquoi on apprécie telle chose plutôt qu’une autre? Pourquoi on fait ceci plutôt que cela? Selon moi, il y a divers facteurs. Cela peut être dû à notre instinct, à l’intérêt que l’on porte envers quelque chose, aux propos d’un enseignant, à l’influence de nos parents, etc.

Pour ma part, je dois dire que si je suis une amoureuse des mots depuis toujours, je le dois à ma mère. Dès qu’elle avait un moment de libre, elle lisait. De par son exemple, elle m’a transmis à la fois le plaisir de lire et le souci d’écrire correctement, sans oublier le respect pour l’objet lui-même qu’est le livre. Un cadeau des plus précieux!

Idem pour la couture. J’ai vu maman coudre toute sa vie, c’était son métier. Il n’était donc pas surprenant que je veuille apprendre à confectionner mes propres vêtements. Rappelez-vous, la petite voulait encore et toujours se démarquer, afficher son propre style. Toutefois, au-delà du désir de garnir ma garde-robe, de par les conseils maternels et ceux de mes professeurs de haute couture, j’ai appris à faire travailler mes petites mains avec précision, à m’appliquer à la tâche quoi! Par le fait même, j’ai eu à user de patience et de persévérance.

Alors, je me questionne parfois… si je n’avais pas observé maman, est-ce que je me serais dédiée autant à ces deux passions? Peut-être mais, chose certaine, je suis convaincue que cette femme a joué un rôle de premier plan en me guidant et en m’inculquant de bonnes valeurs.

Si vous me suivez depuis ma première chronique, Moi une mamie!, vous savez que, étant une mamie par alliance, j’ai ressenti pendant un moment le syndrome de l’imposteur. Ce n’est plus du tout le cas, j’assume pleinement mon rôle. Alors à mon tour d’offrir à Rafaelle mes connaissances, mes passions et mes petits bonheurs de la vie. Soit, je n’ai pas connu le bonheur d’être une maman, mais je dois dire que partager des moments de lecture, de cuisine et de conversation avec elle me comble au plus haut point. J’en suis donc venue à la conclusion que peu importe le degré de lien familial, transmettre et partager, c’est aimer…

Au fait, maman aurait eu 100 ans cette année.

Photo principale : Michael Prince Getty Images

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  1. Guylaine Henri dit :

    Quel bel hommage à une maman. J’en prendrais tous les jours des textes comme ça ! La relation entre une mère et sa fille (quand elle est saine évidemment) n’a pas d’égale. J’ai aussi eu une maman qui m’a donné de belles valeurs que j’ai partagées avec ma fille et dont j’espère faire profiter à ma toute nouvelle petite fille. Merci Michèle Beauchamp et magazine Vero ! C’est toujours un grand bonheur de vous lire Michèle !

  2. Line Couturier dit :

    J’adore te lire Michele.
    Merci

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