Philippe Fehmiu nous parle de la Fondation Opération Enfant Soleil

13 Déc 2017 par Laurie Dupont
Catégories : Oser être soi
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Parce que le temps des Fêtes nous incite à donner au suivant, on a voulu mettre en lumière des causes qui nous touchent droit au cœur. Philippe nous explique pourquoi il s'investit sans compter dans la Fondation Opération Enfant Soleil.

Comment as-tu commencé à collaborer avec Opération Enfants Soleil?

Quand on me l’a proposé, ma fille venait tout juste de naître. J’avais donc une sensibilité particulière en rapport avec la cause. Et par un concours de circonstances, je me suis retrouvé à faire un topo dans un hôpital. J’y ai vu une famille qui arrivait d’Abitibi en pick-up et qui devait déménager à Montréal pour que leur enfant puisse y recevoir des traitements. Comme je suis natif de la Mauricie, ç’a résonné en moi. Le fait de devoir quitter ta ville, tes amis, je connais cette blessure et la cicatrice qu’elle peut laisser. Ça m’a aussi beaucoup sensibilisé à la cause. D’ailleurs, une des priorités d’Opération Enfant Soleil, c’est de permettre à chaque enfant malade d’avoir un service pédiatrique de qualité dans sa région. Ce facteur clé favorise la guérison de l’enfant, ç’a été prouvé à maintes reprises.

Est-ce que ton sentiment d’appartenance à l’organisme croît avec les années?

Clairement. Comme je fais la tournée des hôpitaux chaque printemps depuis 13 ans, je crois avoir visité à peu près tous les départements pédiatriques du Québec. On rencontre le personnel soignant pour connaître leurs besoins et aussi les familles éprouvées. Ça nous permet d’avoir une meilleure idée des réalités, autant émotionnelles que logistiques.

Comment te sens-tu quand tu visites des services pédiatriques?

Même après 13 ans, je n’ai développé aucun mécanisme de protection et je suis encore très vulnérable devant certains cas. J’apprécie cette vulnérabilité, car c’est ce qui me permet de m’indigner. Ma motivation, c’est l’injustice. Pourquoi cet enfant tombe-t-il malade plutôt qu’un autre? Ce qui me bouleverse le plus, c’est de rencontrer la famille de l’enfant concerné. Dans les yeux des parents, ce que je vois le plus souvent, c’est une grande impuissance. Les enfants, eux, développent une force intérieure, on les appelle d’ailleurs souvent «les p’tits guerriers». Mais des parents qui ne peuvent pas protéger leur enfant, c’est illogique en soi. Je passe donc beaucoup de temps à écouter les familles. Je texte à des dizaines de parents, avec qui j’ai gardé des liens très forts.

Où va l’argent qu’Opération Enfant Soleil amasse chaque année?

On cible les besoins et on livre la marchandise là où ils sont les plus urgents. On veille d’abord à mieux équiper les centres pédiatriques. Par exemple, à Matane, il n’y avait pas d’isolette de réchauffement pour les bébés prématurés, il y a une dizaine d’années. Les familles devaient donc se rendre au centre hospitalier le plus proche et y rester parfois pendant un mois. Ce cas est maintenant réglé, j’ai pu le constater en me rendant sur place. Ça me rend fier d’être impliqué au sein d’Opération Enfant Soleil.

Son actu: Philippe anime « Via Fehmiu » tous le jours de la semaine de 12h à 15h sur ICI Musique.

Pour soutenir la cause: operationenfantsoleil.ca.

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Photo: Pierre Manning pour Shoot Studio

Cet article est paru dans le magazine VÉRO de Noël en kiosque. Retrouvez de nombreux autres autres portes-paroles et leurs causes sont à découvrir dans le magazine VÉRO en kiosque.

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