
Folks & Forks : Un menu de Noël aux saveurs festives
L’heure est venue de se poser un brin et de mijoter de bons petits plats avec, comme trame sonore, notre album de Noël préféré.
Une centaine de chefs, dont Stefano Faita et Ricardo, se mobilisent pour garnir les frigos des Banques alimentaires du Québec. Présentation d’une initiative sociale d’envergure, Les Cuisines Solidaires.
Remplir les frigos des Banques alimentaires du Québec. Voilà la mission des Cuisines Solidaires, qui rassemblent une centaine de chefs d’ici, qui rouvriront leurs cuisines le temps de produire quelque 800 000 repas.
Ils sont plus d’une centaine à avoir répondu présent. Comme John Winter Russell, chef principal responsable de revoir les différentes recettes, Caroline McCann, Jérôme Ferrer, Ricardo Larrivée, Stéfano Faita n’a pas hésité une seconde quand son ami Jean-François Archambault de La Tablée des Chefs lui a proposé de mettre la main à la pâte.
«Je ne pouvais pas dire non, explique-t-il en entrevue. J’aime ce genre de défis et c’était la moindre des choses que j’essaie d’aider.»
Puisque les cuisines de ses deux pizzérias et de Chez Tousignant – qui offrent la livraison et les plats à emporter – fonctionnent toujours, Stéfano Faita a fait appel à son équipe de l’Impasto, qu’il avait été contraint de mettre à pied, distanciation sociale oblige. «Il fallait que ma gang embarque pour que je puisse participer, concède-t-il. Mais, comme moi, ils n’ont pas été difficiles à convaincre. C’est une bonne cause et tout le monde aime l’idée de contribuer à nourrir des gens dans le besoin.»
Grâce à différents partenaires, pas moins de 500 tonnes d’aliments seront acheminées dans les cuisines de production au cours des trois ou quatre prochaines semaines. Au menu : pâté chinois, chili végé et porc effiloché, entre autres choses. «Le but, c’est de sortir le plus de plats possible», révèle le chef.
Et si Les Cuisines Solidaires a d’abord et avant tout des visées sociales, il n’est pas dit que le projet ne permettra pas à certains restaurateurs de survivre à la crise en recevant un revenu d’appoint de 1 $ par portion. «Ce n’est pas avec ça qu’on se mettra riches, mais ça peut aider à payer les frais fixes, souligne Stéfano Faita. Actuellement, il faut se réinventer si on veut préserver nos commerces. Je suis fier de faire partie de ce mouvement.»
Plusieurs grands groupes ont aussi confirmé leur participation, notamment Les rôtisseries St-Hubert, Le Groupe Sportscene, les Canadiens de Montréal et les restaurants Normandin. Même Le Reine Elizabeth et le Château Frontenac prêteront leurs cuisines pour assurer la production des plats.
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