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On vise ici le «moi en mieux» avec seulement quelques cosmétiques essentiels. Et pour une fois, ça ne semble pas trop beau pour être vrai!
Chaque semaine (voire chaque jour), un nouveau produit miraculeux ou une nouvelle tendance maquillage capte notre attention, que ce soit par l’entremise d’une publicité ou des skinfluencers sur les réseaux sociaux. Résultat? Les lotions, essences, sérums, masques, exfoliants, crèmes (de jour, de nuit, pour le contour de l’œil et le décolleté!) s’entassent dans notre armoire. Notre trousse à maquillage menace d’exploser tellement elle contient de bases de teint, de cache-cernes, de fards, de crayons, de gloss et de rouges à lèvres destinés à embellir notre minois.
Dans l’océan des possibilités et des grandes promesses au rayon des cosmétiques, on ne sait plus où donner de la tête… «Mes clientes me demandent fréquemment ce qu’elles sont censées faire en matière de maquillage, dit Léa Bégin, maquilleuse et propriétaire de l’espace Beauties Lab à Montréal. Elles ont dépensé des centaines de dollars en cosmétiques qui traînent dans un placard parce qu’elles ne savent pas comment les utiliser. Et elles se retrouvent avec moins d’argent dans les poches sans pour autant se sentir plus belles, ce qui génère de la frustration.»
En effet, qui n’a pas déjà vécu pareille expérience? Devant le magnifique tube de rouge à lèvres savamment placé sous la lumière d’un présentoir luxueux, on craque… avant qu’il aille rejoindre ses semblables dans le tiroir des oubliés. Au fait, de combien de nuances différentes de rouges à lèvres avons-nous réellement besoin? Voilà une dépendance qui croît avec l’usage, on dirait bien.
Moins, c’est mieux
S’il y a une bonne chose qui a découlé du confinement de 2020, c’est que nous sommes nombreuses à avoir souhaité désencombrer notre vie à la vue de la quantité d’articles accumulés dans notre espace… et les petits pots n’y font pas exception! En réponse au layering à la coréenne (qui peut inclure jusqu’à 15 étapes et autant de produits!), au contouring complexe et autres rituels interminables, on assiste à un retour du balancier vers une approche plus authentique de la beauté. D’ailleurs, le skip-care, cette nouvelle stratégie de routine dépouillée – se limitant à l’utilisation de deux ou trois produits maximum – en fait partie.
«La beauté minimaliste vise la fonctionnalité, explique Mireille Vega, scientifique et fondatrice de VGAM, une marque locale n’offrant que trois produits. Les boutons, taches pigmentaires, plaques de peau sèche et autres problèmes cutanés sont des symptômes d’un déséquilibre, généralement dûs à notre style de vie moderne. Si, au lieu de travailler à corriger ces anomalies, on s’assure d’apporter tous les éléments essentiels au bon fonctionnement de la peau pour optimiser sa santé globale, ces problèmes disparaissent naturellement au fur et à mesure que la peau se rétablit.»
À ce constat s’ajoute la tendance à redécouvrir notre vrai visage, ses traits et ses caractéristiques uniques. Selon Anastasia Bezrukova, la fondatrice de Minori – une toute nouvelle marque de maquillage d’ici –, on y parvient grâce à une trousse épurée composée de produits multifonctions. «J’ai voulu créer une collection de fards flatteurs sur tous les teints et adaptés à tous les types de peau, dit-elle. Des produits qu’on a réellement envie d’utiliser au quotidien, un peu comme le t-shirt parfait qu’on voudrait enfiler tous les jours. On n’a pas à sortir de notre zone de confort. On peut accentuer notre beauté naturelle sans avoir peur de se tromper et sans devoir être une pro du maquillage.»
Une approche qui a tout bon
Il faut avouer qu’en allégeant notre trousse, on gagne sur plusieurs points: «C’est particulièrement intéressant si on a peu de temps à consacrer à notre rituel beauté ou qu’on a un budget limité, affirme Nathalie Pelletier, directrice scientifique de Jouviance. Trois produits polyvalents qui ciblent nos besoins représentent ainsi un meilleur investissement que plusieurs qui ne sont pas adaptés ou qu’on n’utilisera pas.»
Cette approche nous permet aussi de réduire notre empreinte environnementale. En achetant seulement des produits qu’on a l’intention d’utiliser régulièrement et en limitant nos achats impulsifs, on diminue notre consommation de plastique et d’autres matières polluantes qui finissent dans des sites d’enfouissement.
Enfin, les bienfaits sur notre épiderme ne sont pas à négliger non plus! En se souciant de répondre aux besoins fondamentaux de notre peau, on renforce la barrière cutanée destinée à nous protéger des agressions extérieures. Mireille Vega rappelle aussi que chaque ingrédient auquel on s’expose comporte un risque de réactions indésirables, d’où l’intérêt de s’en tenir à l’essentiel: «On sait maintenant que la plupart des dermatites atopiques sont causées par un ingrédient auquel on est allergique, à notre insu.»
Alors, comment définit-on ce qui est réellement nécessaire pour élaborer notre routine minimaliste? Selon Mireille Vega, ce n’est pas si sorcier: «La peau de tout le monde est essentiellement composée des mêmes molécules et exige les mêmes soins de base: le nettoyant, les émollients et les humectants. Bien sûr, le type de peau varie en fonction de la production de sébum de chacun; les peaux grasses auront besoin de plus d’humectants pour conserver l’eau dans les tissus, tandis que les peaux sèches auront surtout besoin d’huile.»
À l’instar du rituel culte en trois étapes de Clinique, inventé en 1968 et toujours d’actualité aujourd’hui, toute routine qui se respecte commence par un nettoyant. «On choisit un soin au pH physiologique (qui calque celui de la peau) composé d’ingrédients hydratants et doux, qui convient au contour des yeux et qui est assez efficace pour éliminer toutes les impuretés, incluant le maquillage», dit Nathalie Pelletier.
On doit ensuite redonner à l’épiderme les éléments essentiels qui se détériorent quotidiennement à cause de notre style de vie moderne, soit avec un soin multifonction ou la combinaison d’un sérum et d’une crème. «À la façon d’un régime alimentaire équilibré, on nourrit la peau d’agents hydratants et protecteurs qui comblent les carences en eau et en gras, ses deux constituants principaux, affirme la fondatrice de VGAM. Parmi les ingrédients à rechercher, on compte les céramides, l’acide hyaluronique, les acides gras, les antioxydants et les peptides.»
Compte tenu des connaissances actuelles sur les dommages cutanés provoqués par les rayons UV, la dernière étape consiste en une protection solaire quotidienne. «C’est un incontournable, tant pour la santé que pour la jeunesse de la peau», rappelle l’experte de Jouviance.
Soins multifonctions
Pour en faire plus avec moins!

Bonne mine top chrono
Léa Bégin, qui a développé la technique de maquillage Beauties Signature (enseignée à son institut) à partir de sa propre mise en beauté quotidienne, jure qu’il ne faut que cinq minutes pour se montrer sous son meilleur jour: «Je commence par unifier la carnation avec un fond de teint liquide ou une crème BB. Sous les yeux, j’en superpose deux couches pour éviter l’étape du cache-cernes. Puis, avec un fard en crème, je rehausse les pommettes, les paupières et les lèvres. Sinon, je l’applique uniquement sur les lèvres et j’utilise plutôt une poudre bronzante pour les joues et les yeux.»
Anastasia Bezrukova, de Minori, applique la même méthode que Léa pour se créer un look monochrome à l’aide d’un seul fard en crème. Elle complète le maquillage en quelques gestes: «J’aime aussi mettre en valeur certains points du visage avec un illuminateur, que j’appose dans le coin interne de l’œil, sur l’os de la joue et la pointe du menton. Ce produit peut aussi se porter seul sur les paupières. Puis, je définis le regard en dessinant les sourcils à l’aide d’un gel à sourcils et je termine avec une couche de mascara.»
En combinant ces deux approches, on s’en tire avec tout au plus six produits pour un effet bonne mine immédiat!
Photos : Minori
Photographe : Gabrielle Robert
Mise en beauté : Alper Sisters (Maddie Et Alana Alper).
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