Après nous être intéressées à notre flore intestinale en la dorlotant à grandes gorgées de kombucha et bouchées de kimchi, c’est désormais la colonie de micro-organismes de notre peau qui exige d’être chouchoutée.
C’est quoi?
«Il s’agit d’une communauté complexe de microbes (bactéries, levures, champignons et virus) présente à la surface de la peau, dans l’épiderme et le derme», note Steven F. Schnittger, vice-président de l’innovation en fermentation et microbiologie chez Estée Lauder Companies. Chaque personne est recouverte de plus de 100 milliards de micro-organismes disposés de façon unique. Comme pour l’ADN, il n’y a pas deux microbiomes cutanés identiques! Et cet écosystème joue un rôle essentiel dans le maintien de la fonction première de la peau: celle de protéger le corps des menaces extérieures.
Comment ça fonctionne?
«Au niveau cutané, le microbiome forme une sorte de bouclier anti-intrus en bloquant la croissance des bactéries pathogènes», explique M. Schnittger. Mais ce moyen de défense n’est pas sans faille, prévient Joséphine Mouawad, responsable de la communication scientifique de La Roche-Posay: «Plusieurs facteurs peuvent le perturber! Les désordres peuvent être causés par des éléments externes comme les rayons UV, la rigueur du climat, les savons détergents, les agents de conservation dans les produits, la pollution ou le simple fait de se gratter. Des facteurs internes ont aussi un impact, notamment certaines maladies ou les changements hormonaux.» Lorsque l’équilibre du microbiome est compromis, la barrière cutanée n’arrive plus à se défendre, ouvrant ainsi la porte à la sécheresse, à la dermatite atopique, à l’eczéma, aux rougeurs, à l’acné et autres conditions inflammatoires.
Comment en prendre soin?
«Une peau d’apparence saine résulte d’un microbiome équilibré, qui exige une barrière cutanée intacte, affirme Steven F. Schnittger. Une façon toute simple d’y parvenir consiste à hydrater l’épiderme avec des crèmes riches en émollients.» Joséphine Mouawad renchérit: «On doit respecter la physiologie de la peau avec des soins au pH similaire (autour de 5,5), sans alcool ni détergents trop puissants. On peut également donner un coup de pouce au microbiome en stimulant la croissance et l’activité de nos bonnes bactéries.»
Produits chouchou
Fruit de l’innovation cosmétique, des crèmes contenant soit des produits non vivants de bactéries, soit des minéraux et suppléments non digestibles peuvent être d’un grand secours.
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