On fait la guerre au maskné!

23 Sep 2020 par Andréa Sirhan Daneau
Catégories : Beauté / Soins / Véro-Article
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Le masque en tissu fait la vie dure à notre peau. On adapte notre routine beauté à cette nouvelle réalité nommée "maskné" grâce à des conseils d’expert.

C’est quoi?

Né de la fusion des mots «masque» et «acné», ce nouveau terme donné par les dermatologues décrit les éruptions cutanées causées par le port du masque.

Pour prévenir la propagation des gouttelettes respiratoires potentiellement infectieuses, le masque doit retenir l’air chaud qu’on expire. Cette humidité emprisonnée sur la peau favorise l’obstruction des pores et la prolifération bactérienne, des conditions propices à l’apparition de l’acné. La friction du tissu peut également poser problème, selon Dr Gautier Doat, médecin à la direction médicale de Ducray en France: «Le port prolongé du masque peut entrainer des réactions cutanées comme une hypersensibilité, des rougeurs, des picotements, des démangeaisons ou une sécheresse cutanée sur les points de contact: sous les yeux, l’arête du nez, le menton et l’arrière des oreilles où se trouvent les élastiques.»

Comment le prévenir?

Comme notre épiderme est sensibilisé au quotidien, on doit délaisser les soins trop agressifs, comme les exfoliants (chimiques ou physiques), les nettoyants à base de tensioactifs (comme le SLES, le SLS et l’ALS) ainsi que les huiles essentielles et les parfums concentrés en alcool. Plus que jamais, on doit laver son visage soigneusement, dit le Dr Doat: «C’est l’occasion d’adopter le double nettoyage, un rituel courant chez les Asiatiques, qui portent des masques sanitaires depuis plus longtemps que nous. Il consiste en l’utilisation d’une formule grasse (comme un lait ou une huile) pour éliminer les corps gras tels que le sébum, l’écran solaire et le maquillage, puis d’une formule aqueuse (comme un gel ou une mousse) à rincer pour se débarrasser des résidus hydrophiles comme la transpiration, les polluants et les bactéries.»

Pour renforcer les défenses naturelles de la peau, on applique une crème hydratante matin et soir, ainsi qu’une demi-heure à une heure avant de mettre son masque (soit le temps nécessaire pour l’absorber). Dans la liste d’ingrédients, on recherche des humectants comme l’acide hyaluronique, qui aide l’épiderme à retenir son hydratation, et la glycérine, qui absorbe l’humidité de l’air pour l’attirer dans la peau. Si on a la peau mixte ou grasse, on déjoue l’apparition de petits boutons sur le menton, les ailes du nez et les sillons nasogéniens avec un soin à l’acide salicylique. Dernière chose: on enduit nos lèvres d’un baume hydratant pour traiter la sécheresse occasionnée par le masque.

Et si le mal est fait?

Pour traiter les irritations présentes, l’utilisation d’une crème réparatrice s’avère indispensable. On peut également l’appliquer plusieurs fois par jour sur les points de pression et zones de contact avec le masque à titre préventif.

Quelques trucs pratiques

«Il faut changer de masque toutes les quatre heures pour faire respirer son visage, conseille le Dr Doat. On peut en profiter pour vaporiser de l’eau thermale, dont les propriétés apaisantes et adoucissantes soulagent les rougeurs, à condition de laisser sécher la peau complètement avant de remettre le masque. En cas d’irritation derrière les oreilles, on fixe les élastiques du masque à l’arrière de la tête avec une pince à cheveux ou un trombone. Et on n’oublie surtout pas de protéger les parties découvertes de son visage des rayons néfastes du soleil!»

Des soins anti-maskné



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