Au cours de votre carrière, vous avez travaillé avec des créateurs de mode, des photographes, des grandes marques… Quelles ont été vos expériences les plus mémorables?
«J’ai vécu beaucoup de belles expériences. Quand on est artiste maquilleur, on peut travailler au théâtre, au cinéma, dans l’industrie de la mode, au sein d’une maison de beauté… Personnellement, j’ai toujours aimé travailler pour une marque de cosmétiques; ça m’a permis d’apprendre tout ce qu’il faut savoir sur les produits, les techniques, les looks. Cela dit, le moment qui m’a le plus marqué est sans doute celui où j’ai eu chance de maquiller Naomi Campbell avant un événement à la télé.»
Où avez-vous fait vos premières armes?
«J’ai toujours adoré l’univers de la beauté. Quand j’étais jeune, je maquillais mes amies. Elles avaient un peu l’air de monstres, après coup! [rires] Puis, à 20 ans, j’ai étudié le maquillage et j’ai fait du métier de maquilleur ma carrière.»
Y a-t-il une leçon que vous avez apprise au fil des ans et que vous mettez toujours en pratique aujourd’hui?
«Ne jamais perdre l’enfant à l’intérieur de soi. Même si j’ai développé ma technique, il est important de laisser l’enfant en moi s’amuser avec les produits et les looks.»
Pourquoi avoir choisi de travailler avec Pupa?
«Nous sommes un match parfait. La maison Pupa me laisse créer des produits innovants. Et j’adore l’âme de la marque. C’est une entreprise qui met l’accent sur l’authenticité, la passion et le made in Italy. L’équipe me fait confiance et je lui fais confiance aussi. On a créé ensemble le mascara Vamp!, qui est le plus vendu en Italie depuis six ou sept ans déjà. J’en suis très fier!»
Comment décririez-vous la beauté italienne?
«Les gens pensent généralement que les Italiennes ressemblent toutes à Monica Bellucci: lèvres charnues, grands yeux, sourcils touffus, maquillage ultrachic. Pourtant, les Italiennes aiment la beauté clean. Les maquillages naturels, lumineux, satinés, composés de tons neutres. Et avec des cils très longs et volumineux.»
Parlez-nous un peu de la collection printanière de Pupa.
«Les Palettes Make Up Stories sont en harmonie avec les tendances globales fortes en matière d’ombres à paupières, le tout dans le but de permettre aux femmes de créer un maquillage naturel ou sophistiqué, leur donnant ainsi un regard qui ne passe pas inaperçu. Elles sont inspirées des palettes de maquilleurs professionnels et présentent trois textures différentes pour créer de multiples effets et combinaisons: matte, satinée et métallique»
Quelle est la meilleure technique pour appliquer le mascara?
«On place le goupillon près de la racine des cils du haut et on ferme délicatement les yeux, sans bouger la main, de telle sorte que le goupillon brosse les cils du bas vers le haut. De cette façon, ceux-ci sont automatiquement relevés, ce qui agrandit le regard en créant l’illusion que les cils sont beaucoup plus longs.»
Beaucoup de femmes ont peur d’oser la couleur sur leur visage. Comment peut-on s’habituer tout doucement à la mode du maquillage vibrant?
«Les femmes ont surtout peur de changer les règles de la beauté. Il faut pourtant se rappeler que le maquillage est là pour s’amuser et qu’on peut jouer avec des touches de couleur, utilisées avec parcimonie sur les yeux ou les joues ou les lèvres, par exemple. Aussi, le maquillage devrait être le punch final d’un look. Il s’agit d’un accessoire qui complète une tenue, au même titre que les chaussures, les bijoux ou le sac à main. Il faut aussi se rappeler que le maquillage ne dure qu’un moment: on peut changer d’allure le soir même ou le lendemain!»
Quelles sont vos tendances favorites en ce moment?
«J’aime beaucoup le teint frais et brillant qu’on obtient en combinant de bons soins de la peau et le parfait fond de teint liquide, juste assez satiné. Et j’adore les couleurs qui se transforment dans la lumière, comme on en retrouve dans nos nouveautés.»
En ce qui concerne les lèvres, on choisit un fini mat ou glossy?
«Ça fait quelques années que les finis très mats sont in. Aujourd’hui, le gloss fait son grand retour. Du gloss vinyle, pigmenté et opaque, au gloss lustré, subtilement teinté et transparent, en passant par le gloss pailleté, tout est tendance!»
Avez-vous des astuces pour que le maquillage tienne toute la journée… et toute la soirée?
«L’ennemie numéro un d’un make up longue tenue est l’huile. Il faut donc utiliser un apprêt – sur la peau du visage, les paupières et les lèvres – pour s’assurer que les produits qu’on y superpose ne glisseront pas durant la journée. Toutefois, il faut savoir que l’apprêt tamise l’aspect naturellement lumineux de l’épiderme. C’est un compromis à faire.»
Finalement, comment peut-on créer un smoky eye en un clin d’œil?
«On trace d’abord une ligne au ras des cils du haut et du bas avec un crayon contour crémeux de la teinte choisie (noir, gris, brun, marine). Puis, on l’estompe avec un petit pinceau. Au trait de crayon, on superpose un peu de fard à paupières de la même nuance et on continue d’estomper le tout avec un pinceau. On termine avec un dernier coup de crayon entre les cils, pour souligner le regard, et quelques couches de mascara volumisant. Facile comme tout!» (rires)