Anne Casabonne de retour dans son rôle d’adulescente

29 Jan 2019 par Véronique Harvey
Catégories : Culture
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On a profité de l’arrivée de sortie de la 3e saison de Mère & Fille sur Véro.tv pour poser quelques questions à Anne Casabonne.

Votre mère est spécialiste dans l’art de vous embarrasser au pire moment? Attendez de voir ce qu’Isabelle est capable de faire! Pour la 3e saison de la série web Mère & Fille, Anne Casabonne reprend les traits de cette mère décomplexée qui refuse de vieillir et enchaîne les situations malaisantes, au grand désarroi de sa fille Sarah (Nan Desrochers). Entretien avec l’actrice émérite, qui prend un malin plaisir à tourner cette minisérie pour préados.

Anne, existe-t-il des points en commun entre Isabelle et toi?

Absolument pas, car Isabelle est une adulte qui veut garder son esprit de jeunesse: une adulescente. Je ne sais pas pourquoi elle fait ça, est-ce parce qu’elle est divorcée ou parce qu’elle essaie de se prouver quelque chose, mais une chose est certaine, elle est plus adolescente que sa propre fille dans sa façon d’être et d’agir. Moi, j’aime bien m’amuser, mais je n’essaie pas d’impressionner personne.

À quoi ressemble ta relation avec ton fils?

Je suis une mère poule avec mon fils, mais je n’essaie pas d’avoir l’air cool. Même si c’est certain que mon fils a eu honte de moi à un moment ou un autre, comme Sarah a honte de sa mère dans la série, je ne pense pas qu’on joue dans les mêmes registres, ce n’est donc pas pour les mêmes raisons.

Penses-tu que ça aurait été différent si tu avais eu une fille?

La relation que j’ai eue avec ma mère était extrêmement conflictuelle, donc je suis contente d’avoir eu un garçon. Avec une fille, j’aurais eu des craintes de reproduire le même modèle, mais comme j’ai un fils, alors rien de tout ça ne s’est produit.

Qu’aimes-tu particulièrement du personnage d’Isabelle?

J’aime beaucoup la comédie et surtout dans des émissions pour enfants et préados. C’est mon dada! Les émissions pour enfants ont été mon premier amour et elles garderont toujours une place de choix. Donc, de renouer avec ça, c’est toujours un plaisir. En plus, ici, il y a quelque chose d’un peu plus loufoque, car on ne donne pas de leçon à personne. C’est juste léger et agréable. On s’amuse en la tournant et les jeunes s’amusent en la regardant.

Au fil des trois saisons, comment les personnages principaux ont-ils évolué?

Elles ont juste vieilli de quelques années, parce qu’au niveau de la mentalité, elles n’ont pas beaucoup évolué… (rires)

À tout moment, on se demande qui est la mère et qui est la fille: saurais-tu nous répondre?

Pas vraiment! (rires) La dualité entre les deux personnages est qu’Isabelle est en fait une adulescente qui cherche à rester jeune, cool et même amie avec sa fille, alors que Sarah se cherche et souhaite couper les ponts. Les jeunes peuvent ainsi réaliser que leur mère n’est pas si pire que ça… que ça pourrait être bien pire que ce qu’ils vivent à la maison. Au final, le ressentiment éprouvé par Sarah est sensiblement le même que bien des jeunes, mais à plus grande échelle.

On parle beaucoup des réseaux sociaux dans la série. Toi, personnellement, es-tu une grande utilisatrice de Facebook et Instagram?

Moi, je suis un peu dinosaure là-dedans. L’autre jour, j’ai reçu pour la première fois de ma vie un appel via Facebook et je ne savais pas d’où venait la sonnerie. J’avais l’air d’une épaisse! J’ai été obligé de me créer un compte, à cause de l’émission de radio Les Fantastiques, mais je ne savais pas quoi faire avec. Je regarde les gens qui publient des autoportraits et je ne comprends pas: ils se trouvent donc bien beaux pour se montrer comme ça! Bref, j’aime Facebook pour avoir des nouvelles des gens et voir les jokes circuler, mais Instagram, c’est trop « me, myself and I » : ça m’énerve!

Est-ce le genre de capsules que les mères et les filles devraient écouter ensemble, selon toi?

Oui, parce que c’est plaisant. Je me rappelle, quand mes parents écoutaient des émissions pour enfant avec moi et qu’ils riaient, je riais aussi, même si je n’avais pas compris la joke. Ça crée une espèce de dynamique et de complicité quand on écoute des émissions avec nos enfants. Moi, j’écoutais Chair de poule avec mon fils et on riait ensemble. On n’avait pas besoin de communiquer: ça nous ralliait. Bref, c’est une belle excuse pour juste être ensemble.

Disponible maintenant sur Tou.tv Extra, dans la section Véro.tv

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