Derrière la création de la chanson «Over Me» de Beyries

Over-me-beyries
07 Juil 2021 par Marie-Josée Gauvin
Catégories : Culture / MSN / Véro-Article
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J’adore danser seule dans ma cuisine. Et c’est ce que j’ai (beaucoup!) fait, cheveux détachés et bras ouverts, sur Over Me, de Beyries.

Au moment de sa création, était-ce le même esprit de liberté qui habitait l’autrice-compositrice-interprète aux millions d’écoutes en ligne? Vérification à la source.

Dans quel état étais-tu, Beyries, au moment de la création?

J’ai terminé la chanson dans un contexte de confinement strict, comme tout le monde. C’est difficile d’accepter une situation comme celle-là. Sentir qu’il n’y a pas d’issues possibles. Comme un nuage noir très épais sur nos têtes, sans aucune idée de ce qu’il cache. Au même moment, c’était la fin du règne de Donald Trump. Sa présidence me rendait folle! Cet homme était aux antipodes de ce que je souhaite véhiculer comme valeurs.

Comment s’est concrètement passée l’écriture d’Over Me?

Assise à une table de cuisine, dans un trois et demi de la Petite-Italie – où il faisait très chaud –, j’ai commencé à vraiment comprendre ce qu’est le métier d’autrice-compositrice. S’asseoir, réfléchir, raturer, réécrire, chercher le bon mot, la bonne sonorité. Aussi, Alex McMahon [le réalisateur] et moi, on avait envie de quelque chose d’un peu plus rock, un son qui déménageait plus. J’ai vraiment travaillé fort sur cette chanson-là parce qu’elle m’amenait un peu en dehors de ma zone de confort… mais c’est tellement extraordinaire de la jouer en spectacle! Over Me m’a libérée de certaines énergies dont je ne réussissais pas à me défaire autrement.

J’ai accroché aux paroles «Start speaking louder. Louder.» L’importance de parler fort. L’a-t-on assez fait durant la dernière année?

Oui. Vraiment. Quoique des fois, c’était un peu cacophonique. Grâce aux réseaux sociaux, tout le monde a une voix et tire sur son bout de couverture. Je me suis d’ailleurs retirée des réseaux sociaux, car je n’arrivais plus à trier l’information. Ça devenait trop pour moi. Over Me a aussi été écrite pendant la vague de dénonciations du milieu artistique durant l’été 2020. Ça m’a beaucoup ébranlée, mais il fallait en parler parce qu’il y avait un couvercle un peu trop scellé là-dessus. Et bien qu’on ait une idée de la vie très calinours, elle n’est pas pour autant lisse et parfaite. C’est aussi ça, ma chanson: l’acceptation des choses dégueulasses.

Tu chantes également avoir perdu du pouvoir «I’ve Lost Power». Si tu pouvais n’en avoir qu’un seul, lequel choisirais-tu?

[Elle réfléchit…] J’aimerais évidemment avoir le pouvoir de faire régner la paix dans le monde, sinon de l’empathie et du non-jugement pour tous! Ce pouvoir-là, je pense qu’il pourrait faire toute une différence.

L’album Encounter est offert sur les plateformes numériques d’écoute.

Photo: Shayne Laverdière

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