La voleuse par Daria Colonna
Dans son livre La Voleuse, l’écrivaine montréalaise Daria Colonna offre un récit autobiographique et interroge la question de la légitimité en littérature. Sous la forme d’une prose poétique fragmentée et éclatée, elle élabore une critique sociale en explorant ses relations à sa mère, à son père et aux origines de sa mère.
Maude Dufour-Gauthier, libraire à la Librairie Livresse, recommande fortement la lecture cette oeuvre.
Empreintes de résistance par Alexandra Pierre
Ce livre rassemble neuf interviews de femmes qui vivent au Québec. Interrogées sur le fil de leur histoire, elles permettent à l’auteure de dresser un portrait du Québec d’aujourd’hui et d’y réfléchir. Des questions féministes, des enjeux découlant du racisme systémique, des réflexions sur la maternité et même le véganisme sont incarnés par les paroles de ces femmes qui racontent leurs expériences et leurs vécus. Chaque chapitre portant la voix d’une femme et de l’auteur se termine par une liste de références variées pour approfondir les sujets évoqués.
Stéphanie Dufresne, libraire à L’Euguélionne, conseille cette riche lecture où «l’équilibre entre intelligence et accessibilité est parfaitement atteint.»
Quand je ne dis rien je pense encore par Camille Readman Prud’homme
Dans cette publication des éditions L’Oie de Cravan, les questions entre le paraître et l’être sont abordées. L’auteure met en mots des pensées que l’on ignore que l’on partage. Ce récit sur la pensée et la parole témoigne de tout ce à quoi on pense quand on existe, mais qu’on ne dit pas nécessairement.
Élizabeth Vanier de la librairie l’Arlequin vous encourage à lire ce recueil de poésie.
La beauté dure toujours par Alexis Jenni
Publié chez les Éditions Gallimard, ce roman raconte l’histoire d’un écrivain qui est auteur de polars et qui décide de s’éloigner de son créneau pour écrire sur l’amour. Celui-ci calque son roman sur un couple d’amis et dépeint les difficultés qu’il traverse. De ce portrait jaillit toute la force de leur amour.
Le libraire Mike C. Vienneau l’a apprécié pour son écriture soignée et la trame narrative accrocheuse.
Betty par Tiffany McDaniel
Betty raconte l’histoire d’une petite fille métisse américaine. Sixième enfant d’une famille de huit, elle est la seule qui a la même couleur de peau que son père cherokee. L’auteure présente les 1001 problèmes qu’elle rencontre liée au fait d’être métisse. Dans sa famille dysfonctionnelle, elle subira violence, intimidation et traumatismes, mais la lecture de ces malheurs sera atténuée par la beauté de la relation qu’elle a avec son père.
Marc Alexandre Trudel, libraire chez L’Intrigue, propose cette lecture.
Tout est ori par Paul Serge Forest
Voté à l’unanimité par le jury du Prix Robert-Cliche du meilleur premier roman, cette fiction étonnante fait voyager les lecteurs sur la Côte-Nord. L’écriture sensorielle éveille l’odorat, le touché et l’imagination. Dans un contexte d’entreprise familiale, l’inconnu et le mystérieux chamboule le quotidien. Publiée par VLB Éditeur, cette histoire d’attraction rallie humour, drame et surprise.
Les ombres filantes par Christian Guay-Poliquin
À la suite d’une coupure de courant générale, un homme traverse la forêt pour retrouver le camp de chasse de sa famille. Dans ce roman de survie de type nature writing, l’auteur met en scène la rencontre de cet homme et d’un mystérieux petit garçon. Le lecteur est alors plongé dans une nature luxuriante pleine de détails et s’accroche à l’épopée.
Ce roman d’anticipation, publié aux éditions la Peuplade, est suggéré par Lucile Abvien, libraire à la librairie Le port de tête.
Température pièce par Sophie Marcotte
Présenté par les Éditions de la maison en feu, ce roman est narré par une étudiante en philosophie qui tente de s’épanouir malgré les défis. Cette histoire d’amour lesbien renvoie, entre autres, au rapport au corps et crée des liens pour aider à surmonter des traumatismes.
Une lecture très accessible qui a plu à la libraire Marie-Hélène Racine.
Le petit astronaute par Jean-Paul Eid
Dans Le petit astronaute, Jean-Paul Eid raconte l’histoire de Tom, un petit garçon qui a la paralysie cérébrale, au travers des yeux de sa soeur. Tous les lecteurs sensibles à la beauté verseront une larme lorsqu’ils tourneront les dernières pages de cette histoire remplie d’amour.
Cette oeuvre publiée chez les éditions La Pastèque nous est proposée par Marc Alexandre Trudel de la librairie L’Intrigue.
Tableau final de l’amour par Larry Tremblay
À travers cette fausse biographie, le lecteur suit l’histoire de la rencontre entre l’artiste français Francis Bacon et un homme qui a tenté de le voler. L’auteur soulève une réflexion sur la place de l’art dans la vie. Cette histoire, qui se déroule proche des deux guerres en Europe, témoigne de grands sentiments par l’écriture sublime de Larry Tremblay.
Ce roman publié chez les éditions La Peuplade est conseillé par Billy Robinson, libraire chez la librairie de Verdun.
Prendre Pays par Vanessa Bell, Virginie Blanchette-Doucet, Hélène Frédérick et Marie-Andrée Gill
À travers onze lettres de onze plumes différentes, le lecteur explore le thème de la présence. Souvent sous forme de confessions, l’exil, la rupture amoureuse, la colonisation du corps, la maternité et la mort sont abordés. Publié chez Quartz, ce recueil évoque des réflexions profondes et intimes par rapport à soi et par rapport à l’autre. Sentiments, justesse et partage sont au rendez-vous.
Fille, femme, autre par Bernardine Evaristo
Filles, femmes, autres est une traduction d’un roman britannique publié par les Éditions Globe qui a gagné le Booker Price en 2019. Ce roman choral met en scène trois histoires autour d’une pièce de théâtre jouée au Théâtre National de Londres. Les enjeux d’identités de genre et raciaux sont la trame de fond de l’auteur qui, dans une écriture fluide et respirée, construit des personnages attachants.
«Elle a une capacité à créer et à construire des personnages qui sont extrêmement complexes, fins, subtils tellement de détails qu’on croit à leur existence», observe la libraire Stéphanie Dufresne qui a adoré lire ce livre dans le cadre de son club de lecture.
Sémi par Aki Shimazaki
Ce second tome d’une pentalogie qui peut être lue dans le désordre raconte l’histoire d’un couple en maison de retraite. L’homme est replongé dans son passé voyant sa femme perdre la mémoire, victime de son Alzheimer. Alors qu’il tente de la reconquérir, il découvre que son heureux mariage ne s’est pas passé exactement comme il le croyait à l’époque.
Lucile Abiven de la librairie Le port de tête applaudit l’écriture minutieuse et douce de l’écrivaine québécoise Aki Shimazaki.
Il se fait tard par Gilles Archambault
L’auteur Gilles Archambault présente ses réflexions et ses constats sur son âge et sa vieillesse. Du haut de ses 88 ans, il offre un retour nostalgique sur son passé avec sensibilité et justesse.
Mike C. Vienneau note que son écriture, fidèle à lui même, est encore plus prenante, personnelle, ouverte et franche. Il se fait tard est une belle lecture qu’il recommande.
La femme cent couleurs par Lorrie Jean-Louis
Dans son premier recueil de poésie, l’auteure parle de sa condition de Québécoise en étant une personne noire. Ce livre édité par Mémoire d’encrier a gagné le Prix des libraires du Québec 2021 en poésie décerné par la librairie les libraires.
Élizabeth Vanier, libraire à la librairie l’Arlequin, salue cette douce poésie exceptionnelle qui permet au lecteur de se mettre à la place de la poète.
Olivia Vendetta par Hugo Meunier
Dans ce roman publié par les éditions Stanké, l’auteur présente trois périodes marquantes de la vie d’une jeune femme transgenre. Le lecteur accompagne Olivia en passant de son parcours au secondaire tumultueux, suivi de son voyage en Inde, pour la retrouver à sa réunion de conventum. À travers cette histoire de vengeance, on découvre l’évolution de ce riche personnage.
Ce livre est recommandé par Béatrice Hébert, libraire à la Librairie Raffin.
Villes où je n’irai jamais par Hélène Robitaille
Dans ce recueil de nouvelles présenté par les éditions du Boréal, l’auteure s’est laissée inspirer des décors qu’elle ne visitera jamais. Chaque chapitre présente une nouvelle qui prend place dans une ville différente. L’auteure y fait naître et mourir des personnages variés qui inspirent des réflexions sur le regret, la vie et la mort.
Prendre soin: l’appel de la pandémie par André Beauchamp
Ce livre des éditions Médiaspaul s’attarde aux différents enjeux sociaux qui sont nés de la pandémie ou qui ont été accentués par cette dernière. Dans une écriture bienveillante, l’auteur propose des pistes de solutions et des moyens d’action sous une forme claire, concise et réfléchie.
Un écrit actuel proposé par Marie-Hélène Racine, libraire à la librairie Paulines.
Kuessipan par Naomi Fontaine
Par ce mélange de prose et de poésie, l’écrivaine plonge le lecteur dans la culture innue. Cette lecture rassemble nature et rites pour en apprendre davantage sur les réserves et cette culture parfois moins connue et comprise.
Marie-Hélène Racine de la Librairie Paulines suggère ce livre.
La désidérata par Marie Hélène Poitras
La désidérata, livre publié aux éditions Alto, présente un univers onirique dans lequel on aborde des thèmes sensibles tels que le patriarcat, les violences faites aux femmes, la transidentité, le désir, l’art et la vérité, pour ne nommer que ceux-là.
«Ça vient nous chercher complètement», remarque le libraire de la librairie Monet, Mike C. Vienneau qui conseille ce roman.
De la culture des diètes à l’alimentation intuitive de Karine Gravel
Le petit bonus de la rédaction **
Cet essai rédigé par la docteure en nutrition, Karine Gravel n’est pas une série de conseils nutritionnels ni de recommandations alimentaires. C’est un appel, tout en douceur, à une révolution de notre façon de penser la relation que l’on entretient avec la nourriture et avec soi.
Enfant, l’auteure pensait que toutes les mamans, comme la sienne, suivaient une diète amaigrissante. L’année avant de commencer son baccalauréat, elle s’est demandé si elle était assez mince pour poursuivre des études en nutrition. Aujourd’hui, après plusieurs années de pratique professionnelle et de cheminement personnel, elle est consternée de voir autant de belles personnes, surtout des femmes, être insatisfaites de leur poids ou de leur image.
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