Selon une étude britannique, décorer l’intérieur de sa maison pour les Fêtes serait une façon de s’auto-procurer du bonheur. La raison est simple : la période de Noël est liée à l’enfance et donc, à la nostalgie. Et quand on plonge dans la nostalgie, c’est un peu un retour sur soi que l’on fait, sur son propre parcours. En se reconnectant ainsi à son passé, on comprend mieux qui on est.
C’est du moins ce qu’explique le psychanalyste qui a mené cette recherche en 2017, Steve McKeown.
Une seconde étude, publiée dans le Journal of Environmental Psychology, démontre que le fait de mettre des décorations lumineuses à l’extérieur de la résidence crée un attrait pour le voisinage : en effet, cela rend les voisins plus sympathiques, démontre cette étude. Elle avance également que le sentiment d’appartenance est renforcé par les lumières de Noël, rien de moins!
Pour le psychologue Marc-André Dufour, la fête de Noël et toutes les traditions qui y sont rattachées, peu importe lesquelles, sont des repères. Et nous en avons grandement besoin en ces temps d’incertitude… « Au début de la pandémie, au printemps, certaines personnes ont parlé de ressortir les lumières de Noël, certaines personnes l’ont fait, rappelle-t-il. Mais ce sont les arcs-en-ciel, finalement, qui ont été adoptés. Et en fait, c’est une autre façon de se réconforter et de s’accrocher à l’espoir ».
Il souligne également à quel point le travail manuel, que ce soit accrocher des guirlandes, emballer des cadeaux ou préparer des desserts, est une manière d’organiser, de planifier… et de garder le contrôle (sur ce qu’on peut encore contrôler!). « Le travail manuel diminue le taux de cortisol et fait donc baisser le stress », souligne-t-il.
Selon cet expert, les Fêtes 2020 doivent être placées sous le signe de la compassion, de l’empathie, de la bienveillance. « On doit essayer de se mettre à la place de l’autre, de ne pas juger », dit-il. Sa suggestion? Contacter cinq personnes que l’on a un peu perdues de vue. « On essaie d’être en contact avec ces gens, et ce n’est pas obligé de passer par une carte de Noël… Ça peut être un courriel ou un message par Messenger! L’idée, c’est d’être en lien. »
Chantal Lapointe, journaliste et grande amoureuse de la fête de Noël, applique déjà ce conseil. « Je pense beaucoup aux gens de mon entourage qui sont seuls aux Fêtes, particulièrement cette année, dit-elle. Je souhaite leur préparer des biscuits que je vais aller leur porter. J’aimerais faire une petite différence! »
Chaque année, en plus de préparatifs élaborés, qui incluent l’installation de sapins illuminés à l’extérieur et beaucoup de popote, Mme Lapointe confectionne elle-même les cartes de vœux qu’elle envoie à ses proches et amis. « J’adore vraiment Noël, s’exclame-t-elle. J’aime l’idée des rituels et des traditions qui perdurent… Ça vient en partie de ma famille et je pense que j’en passe une partie à mes enfants ».
À lire aussi :
- L’édito de Véro: Le mot de l’année
- Noël durera 4 jours cette année. Et puis après?
- Photos vintage : Le Noël de vos artistes préférés
Photo principale : Benigno Hoyuela Unsplash
