Sarahmée: un bel exemple de résilience!

14 Sep 2020 par Véronique Harvey
Catégories : Culture / Véro-Article
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Sarahmée se fait une fierté d’abattre tous les obstacles qui se dressent sur son parcours: un bel exemple de résilience pour les jeunes filles!

Dans la foulée du mouvement antiraciste qui a secoué l’Amérique du Nord au grand complet, l’équipe du magazine VÉRO s’est entretenue avec 11 femmes noires du Québec, dont les témoignages sauront vous éclairer autant que vous inspirer. On vous présente Sarahmée.

Première artiste noire (tous genres confondus) à avoir été nommée dans la catégorie «Révélation de l’année» au gala de l’ADISQ, en 2019, Sarahmée se fait une fierté d’abattre tous les obstacles qui se dressent sur son parcours: un bel exemple de résilience pour les jeunes filles.

Sarahmée, comment décririez-vous le racisme au Québec? Le racisme, c’est exactement la même lutte que pour le sexisme, car les Noirs ne veulent pas être au-dessus des Blancs, ils ne demandent qu’à être traités de façon égalitaire. Donc, tout ce qu’on a fait au Québec pour que les femmes soient reconnues comme les égales des hommes, on doit le faire pour les Noirs. On doit en parler autant, agir autant. Après tout, le racisme, ce n’est pas le problème des Noirs, c’est le problème de tout le monde!

Comment les médias peuvent-ils agir concrètement? C’est de la représentation dont les gens ont besoin. On ne peut pas ne jamais voir de Noirs à la télé ni entendre de Noirs à la radio, ça ne se peut pas! Il faut éliminer la gangrène à partir d’en haut, diversifier tout ça. C’est comme ça qu’on va ouvrir l’industrie. Moi, je suis contente d’être médiatisée, parce que ça prouve aux jeunes filles noires qu’il est possible de vivre de sa musique au Québec. Je n’ai pas eu ce genre de modèle quand j’étais jeune, moi.

Quels sont les comportements ou les commentaires racistes qui vous atteignent le plus? Il y a des choses qui ne s’expliquent pas, des regards, des feelings. Quand tu entres quelque part et que tu as l’impression de te faire analyser, ce regard-là, je le connais bien. C’est latent, pas gros, pas choquant, mais ça fait mal. Aussi, se faire demander «D’où tu viens…?», parce que ça sous-entend qu’il faut avoir une certaine couleur de peau pour être VRAIMENT Québécois. C’est de me faire poser la question un nombre incommensurable de fois qui m’agace. La frustration vient donc de l’accumulation. Des idées préconçues, des suppositions, des comparaisons qui se réduisent au corps, de l’hypersexualisation. De me faire appeler «la panthère» ou «la tigresse»… c’est non!

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Photos: Andréanne Gauthier



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