Combien pèse mon panier d’épicerie en CO2?

09 Déc 2019 par Unpointcinq
Catégories : Environnement
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Une pomme, un morceau de cheddar, des croquettes de poulet, des biscuits Oreo… Chaque article de notre panier d’épicerie a une empreinte carbone différente. Mais quelle quantité de gaz à effet de serre (GES) émet chacun d’entre eux?

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Par Aurélie Lagueux-Beloin, journaliste scientifique

« La vérité, c’est que personne ne le sait vraiment! » s’exclame Dominique Maxime, analyste au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG). « Personne n’est en mesure de chiffrer précisément la quantité de GES émise par votre pomme ou votre tomate. »

Pour un même fruit ou légume, l’empreinte carbone varie selon le type d’agriculture et le contexte géographique. Et ces écarts peuvent être assez importants pour faire fluctuer les émissions de CO2 dans un ordre de grandeur de 1 à 50! Dominique Maxime donne l’exemple des produits maraîchers. Dans un climat chaud comme le Mexique, on n’emploie pas de serres chauffées pendant six mois de l’année comme ici. Par contre, ces aliments vont parcourir des milliers de kilomètres pour se rendre jusqu’aux étals des épiciers québécois.

Et si c’est un casse-tête de quantifier l’empreinte carbone d’une pomme, ça se complique encore plus pour les aliments transformés, comme les biscuits Oreo, dont les ingrédients – cacao, sucre, farine, etc. – proviennent des quatre coins du monde. Une autre bonne raison pour en manger le moins possible…

Cela dit, nous avons malgré tout réussi à trouver pour vous l’empreinte carbone de plusieurs aliments de base produits au Canada (donc pas celle du lait d’amande, produit à 80 % en Californie). Les données présentées ici sont tirées d’études scientifiques indépendantes ou financées par les producteurs. Elles ne prennent en compte que la quantité de GES émise lors de la production des aliments, et pas celle de leur transport ni leurs impacts environnementaux.

 

Voici aussi l’empreinte carbone, à l’échelle internationale, de quelques autres produits alimentaires, exprimée en kilo équivalent CO2 (kg éq. CO2) par kilo ou litre d’aliment.

  • Banane : 0,8 à 1,1 kg éq. CO2
  • Pomme : 0,4 à 0,65 kg éq. CO2
  • Tomate : 0,4 à 3,2 kg éq. CO2
  • Huile de palme : 4 à 11,5 kg éq. CO2
  • Huile d’olive : 3 à 13 kg éq. CO2
  • Légumes racines (carotte, panais, radis, etc.) : 0,3 à 0,75 kg éq. CO2
  • Légumes crucifères (navet, chou, brocoli, etc.) : 0,35 à 1,15 kg éq. CO2
  • Œufs : 2 à 6 kg éq. CO2
  • Fruits de mer : 1 à 86 kg éq. CO2

Source : J. Poore et T. Nemecek, « Reducing food’s environmental impacts through producers and consumers », Science, vol. 360, no 6392 (2018) ; Nijdam D., Westhoek H. et Rood G.A. The price of protein, Food Policy, 37:760-770 (2012)

Article produit par unpointcinq.cale média de l’action climatique au Québec.

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Photo principale: Getty



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