Allaitement : avoir une autre maman sur qui compter

04 Jan 2022 par Élise Fiola
Catégories : Famille / MSN / Psycho / Santé / Véro-Article
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Entre l’horaire des boires, le positionnement de bébé, la production de lait et la prise de poids du nouveau-né, certains parents arrivent difficilement à se retrouver dans ce casse-tête… L’appui d’un réseau est parfois la pièce manquante.

Considérant que les défis entourant l’allaitement sont parfois méconnus, l’importance d’un bon réseau et d’un soutien est mise de l’avant par diverses organisations ressources en allaitement. Avec leurs services, ils tentent de pallier ce manquement que peuvent ressentir certaines mères.

Voilà 7 bonnes raisons de se référer à un des nombreux organismes et groupes d’entraide qui promeuvent les bienfaits du lait maternel et du maternage.

1- Se référer à un service accessible

En fonction de l’organisme, différents services sont offerts. L’un qui est particulièrement sollicité et qui a fait ses preuves est celui qui permet aux personnes allaitantes de contacter une mère bénévole afin de leur poser des questions. Que ce soit par téléphone, texto ou courriel, la maman disponible tentera de vous répondre. Elle cherchera à vous aider à faire des choix éclairés en fonction de votre situation.

Chaque organisme a sa manière de faire. Par exemple, les monitrices de la Ligue La Leche peuvent être rejointes par téléphone. Les mamans peuvent se référer à la liste des monitrices selon leur secteur pour choisir à qui elles veulent s’adresser. Chez Nourri-source, chaque maman est attitrée à une marraine d’allaitement et peut la contacter selon les termes de leurs communications qui ont préalablement été discutés.

2- Parler à une oreille qui comprend

Delphine Bercier est marraine d’allaitement chez Nourri-Source Laurentides. Elle accompagne des mères qui ont choisi de donner le sein et qui ont parfois besoin de conseil et de support moral. «Je suis ta bonne copine, j’ai une formation de base, je suis là pour régler les problèmes de base pour te dire ça, c’est normal, et ça, ce n’est pas normal». Mère de trois jeunes enfants, Delphine est comme plusieurs autres bénévoles qui donnent leur temps à des organismes qui promeut l’allaitement. Elle a une vie de famille bien remplie et elle espère que sa propre expérience puisse servir à d’autres.

3- S’exprimer sans jugement

Les mères sont invitées à s’exprimer sans gêne et sans filtre. La personne au bout du fil n’est pas là pour juger les comportements ou les décisions d’une autre mère. À tous moments, les mamans sont libres dans leurs choix. «Moi, j’ai fait mes propres choix comme mère. On estime que toutes les mères sont en mesure de faire les choix qui conviennent à leur famille avec les bonnes informations»,  témoigne Linda King Gaboriaud, monitrice d’expérience à la Ligue La Leche.

Delphine, qui est pharmacienne, renchérit sur ce concept : «Même si moi, comme professionnelle de la santé, j’avais une base en allaitement, on dirait que j’étais toujours aussi tombée des nues quand c’est arrivé à mon tour d’allaiter.»

Les bénévoles sont conscientes de la pluralité des parcours et essaient d’appuyer chaque mère dans le cheminement qu’elle veut entreprendre avec son bébé.

4- Se créer un réseau

Avoir un bon réseau est un élément majeur qui peut affecter positivement le cheminement d’une maman et de son bébé. Différents événements organisés permettent aux mères de se rencontrer et d’établir des liens plus facilement.

La Fédération Nourri-Source offre un espace ouvert à la discussion sous forme de forum sur Facebook pour les mères qui auraient des questions ou qui souhaitent partager leurs expériences. La plateforme est maintenue par des marraines et peut être un bon «premier pas» pour les mamans selon Delphine Bercier. Néanmoins, cette forme d’accompagnement a ses limites : «les réseaux sociaux sont là pour nous soutenir les bénévoles, mais rien ne remplacera une conversation de vive voix avec quelqu’un», affirme-t-elle.

 

«Des fois, c’est bon de ne pas se sentir toute seule. Mais d’autres fois, trop de conseils, c’est comme pas assez; tu ne sais plus où donner de la tête.» - Delphine Bercier

5- Recevoir les bonnes informations et références

Les types de formations et exigences nécessaires pour devenir monitrice, marraine ou bénévole varient selon les exigences des organismes.

Les marraines et les monitrices s’assurent que les mères qui font appel à elles reçoivent les bonnes informations pour prendre leurs décisions et n’hésiteront pas à guider la maman vers les bonnes personnes si une question dépasse leur champ de compétences. Selon Linda, il y a un surdosage d’information au sujet de l’allaitement et du maternage, puis malheureusement, il s’agit souvent de mal-information. Les mères ont donc besoin de ce soutien «probablement encore plus qu’avant» considérant l’avenue des réseaux sociaux et d’internet.

«Des fois, c’est bon de ne pas se sentir toute seule. Mais d’autres fois, trop de conseils, c’est comme pas assez; tu ne sais plus où donner de la tête», ajoute Delphine Bercier. C’est pourquoi les conseils de bénévoles formées ne peuvent être remplacés par les opinions multiples des amies, soeurs, belles-soeurs, belles-mères et grand-mères de ce monde.

«Ce ne sera pas nécessairement ce que la maman veut entendre, mais ce sera de l’information à jour», précise Linda. Par contre, la monitrice de la Ligue La Leche aura transmis des informations vraies et réalistes qui se basent sur la science.

6- Être en contrôle de son expérience

Dans une situation de détresse, il arrive que les mères ne croient plus en leurs capacités face à un problème qui semble hors de leur contrôle et qui concerne leur enfant.

Linda King Gaboriaud insiste sur la notion d’autonomisation de la mère qui est au cœur des interventions des monitrices. Ainsi, les bénévoles viennent en aide aux mères qui éprouvent des difficultés tout en leur permettant d’acquérir de la confiance et de se sentir capables de nourrir son enfant.

7- Être mieux préparée

Pour Delphine Bercier, «l’idéal c’est d’avoir une marraine avant d’accoucher» afin de se préparer à ce qui approche.

Ainsi, les mères se sentent accompagnées et sont dans un meilleur état d’esprit qui favorise un bon déroulement lors des premières semaines d’allaitement – puisque, avouons-le, il est rare que tout se passe comme prévu!

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Illustrations principales : Instagram @o_trocatintas



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