Adoptez une perspective empathique et bienveillante.
Donnez au demandeur le bénéfice du doute qu’il ne souhaite pas vous mettre dans l’embarras. Souvent, c’est banalement simplement pour s’informer. Puis souvent ces questions sont posées par des gens qui partagent allègrement ces informations, sans réserve. Vous êtes différents, c’est tout. Mais, vous avez surtout le droit de choisir ce que vous partagez, ou pas.
Si vous êtes de celles qui sont à l’aise de donner le prix ou d’annoncer le montant, soyez avisée que la majorité des Québécoises vont rougir ou même s’insurger quand vous parlerez d’argent. Observez, écoutez et au besoin, gardez-vous une petite gêne.
Une copine vous complimente à la vue d’un nouvel objet de votre collection automne-hiver. Elle veut connaître le prix et vous ne voulez pas le dévoiler.
« Merci! J’ai dépensé un peu plus qu’à l’habitude, mais je sais qu’il sera mon indispensable de la saison. Je suis contente de mon achat. »
Vous venez finalement d’obtenir la promotion. Votre mère vous porte un toast. Mononcle vous félicite et s’informe de votre nouveau salaire.
« Oh merci Mononcle! Je me débrouille assez bien, mais je suis toujours ouverte à tes suggestions pour faire mieux. »
Une voisine vous demande régulièrement de supporter ses causes avec des dons.
Sachez que vous avez le droit de décliner. Reconnaissez aussi que si vous n’avez pas les moyens de faire un don, que vous pouvez offrir vos talents ou faire don de votre temps.
« J’ai un budget pour dons caritatifs et cette année j’ai choisi de donner à l’organisme UNTEL. »
« La catégorie Dons de mon budget est déjà comblée. Mais, si ça peut aider la cause, je suis disponible comme bénévole la journée de votre activité. »
Au resto, vous avez commandé la salade du jour et un verre de vin maison. Les autres ont opté pour « la totale ». Elles veulent diviser la facture en parts égales.
Vous connaissez votre monde; si c’est usuel, prenez les devants en arrivant . Demandez au serveur des additions séparées.
Quand la facture arrive sans préavis : « Voici 25 $. Ça devrait suffire pour ma salade, mon verre de vin et le pourboire. »
Vous venez de perdre votre emploi. On vous demande de participer à un cadeau de groupe ou une activité, hors de vos moyens.
« Merci de m’inclure. J’avais déjà planifié un autre cadeau, ou une autre activité. Je vais m’en tenir à mon plan original pour cette fois. »
En conclusion, sachez que vous n’êtes jamais obligé de divulguer des informations avec lesquelles vous n’êtes pas confortable. Vous n’avez pas à vous sentir coupable de maintenir muet des éclaircissements convoités ou de donner des réponses à des questions indiscrètes.
« Je suis assez privée. Les discussions d’argent me gênent. Je préfère garder cette information pour moi. »
« Mon conjoint et moi avons décidé de ne jamais discuter d’argent à l’extérieur de notre couple. »
Si l’autre insiste, c’est cette personne qui cause le malaise et qui manque de civilité. Vous avez toujours le droit de préserver votre bulle et de distancer certains propos.
Les mots vous manquent pour une autre situation délicate? Écrivez-moi et vous pourrez ainsi peut-être aider d’autres lectrices.
À lire aussi: