
10 activités familiales pour prolonger l’été
La rentrée scolaire est peut-être derrière nous, mais il reste encore de beaux moments pour faire des activités amusantes un peu partout aux quatre coins du Québec.
J’ai quatre enfants à la maison. Trois que mon chum et moi avons adoptés et un autre qu’il a eu d’une union précédente.
Quatre enfants, c’est deux enfants et demi de plus que la moyenne québécoise par famille.
Ces deux enfants et demi de plus font la différence entre une famille calme, harmonieuse, structurée, et une famille où les enfants prennent leur bain quand ça adonne et où la mousse verte pousse comme de la fougère dans le frigo…
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J’ai toujours savouré le congé des Fêtes.
Ce temps-là arrivait comme une bénédiction au début de l’hiver. Je faisais des biscuits, j’écoutais Ciné-Cadeau, j’allais glisser, je faisais la grasse matinée… Ce congé ne me semblait jamais assez long. J’en aurais pris tellement plus!
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Pis un jour, j’ai eu un enfant.
Ça faisait donc deux avec celui de mon chum. À ce moment-là, on s’est mis à dormir moins tard le matin durant le congé des Fêtes, mais comme ma fille était sage, elle écoutait un film pendant qu’on relaxait, que je faisais des biscuits, etc. Dehors, on glissait un peu moins longtemps, aussi. Au bout de deux semaines, j’étais bien heureuse de reprendre ma routine et de voir ma fille retourner à sa petite école.
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Pis un jour, j’ai eu deux autres enfants.
Avant d’aller plus loin, sachez que j’aime mes enfants. Deux d’entre eux ne fréquentent un service de garde qu’à temps partiel. Ils sont adorables et je les veux le plus possible avec moi. Les deux autres vont à l’école. L’été, je reste avec eux pendant toutes les vacances scolaires. Je les aime. Je les ai désirés. L’aîné est tellement gentil avec ses frères et sa sœur, et la petite est tellement débrouillarde! Mais…
Avant les Fêtes, il y a eu la grève, pis la gastro.
Pendant les trois journées de grève, aussitôt suivies par une pédago et un week-end, j’ai eu l’impression d’avoir déjà fait tout ce que je prévoyais comme activités durant les Fêtes: piscine, bibliothèque, dessin, exposition et cinéma.
Comme si ça ne suffisait pas, tout de suite après la grève, ma marmaille a eu la gastro. Deux jours de congé pour tout le monde.
Puis arrive le «vrai» congé des Fêtes.
Mon garçon – le «p’tit terroriste de trois ans» – est en congé de garderie depuis le 17 décembre. Le bébé pleureur aussi. Ma fille chialeuse et le grand videur de garde-manger, eux, sont à la maison depuis le 21.
On a écouté Ciné-Cadeau ensemble, mais chaque fois, la chicane a pogné. Lucky Luke, c’est juste pour les gars, Kirikou, c’est bébé, et Astérix, c’est poche pour un et super pour les autres. Le plus grand, lui, veut jouer aux jeux vidéo. Moi, je suis à la veille d’annoncer notre télé sur Kijiji!
On est aussi allés jouer dehors, mais ce n’est pas de la neige qu’on a ici, c’est soit de la gadoue, soit de la pluie. Et je n’ai plus assez de force pour tenir la main aux petits qui sautent dans les flaques d’eau et qui veulent rentrer au bout de 20 minutes, trempés de la tête aux pieds.
Faire des biscuits ensemble devient un défi.
Dormir n’est pas une option non plus. Boire du café, oui. Ma cafetière n’a d’ailleurs jamais autant fonctionné!
Aller faire du ski? Je n’ai pas les 400 $ que me coûterait une journée sur les pentes pour trois enfants et deux adultes. La petite étant trop jeune, il faut en plus payer la gardienne…
Magasiner? Mission im-pos-si-ble.
Se rendre à la piscine? Check! Le petit a vomi son déjeuner au milieu du bassin et les 100 personnes présentes ont dû quitter les lieux en maudissant mon fils…
Retourner à la bibliothèque? On y est déjà allés trois fois. C’est assez.
Une séance de cinéma à 98 $ pour six personnes? On coche une fois.
On a aussi fait de la peinture 6 fois, du coloriage, 23 fois, et on a lu 30 histoires. Il y a peut-être 25 heures en tout durant lesquelles mes enfants n’ont rien fait.
Chaque jour, à midi, j’ai l’impression qu’il est 17 heures. Alors je me refais un café.
Dites que j’ai trop d’enfants, que je suis une mauvaise mère, que je suis indigne – allez-y, jugez-moi –, mais j’ai hâte au 11 janvier.
J’ai hâte de reprendre ma routine. J’ai hâte d’aller à la toilette toute seule sans avoir deux bambins scotchés après moi. J’ai hâte de boire un café le matin sans entendre les p’tits se chicaner. J’ai hâte de retrouver mon travail et de lâcher celui d’animatrice de camp de jour.
J’aime mes enfants, mais j’aime aussi le retour à l’école…