C’est avec les yeux pétillants que Félix, élève en première secondaire du Collège Saint-Sacrement , nous a expliqué comment se déroulait son cours d’histoire. Deux ordinateurs devant lui, ce jeune et son copain de classe s’activaient à remplir leurs évaluations papier tout en promenant leur avatar dans le monde virtuel de l’Égypte. Captures d’écran par-ci, système de badges par-là, cette méthode d’enseignement semble nettement combler et stimuler les garçons comme les filles!
Mathieu Beauséjour, professeur d’histoire, est l’initiateur du projet. Grâce à sa collaboration précieuse avec Ubisoft et l’Université de Montréal, l’enseignant a réussi à embarquer la direction du collège lanaudois dans son plan hors du commun. Un montant de 20 000$ plus tard, des cartes graphiques et un équipement technologique de plus haute pointe accueillaient la trentaine d’élèves.
Résultats? Après six heures de cours via le médium du jeu vidéo, la matière égyptienne a été couverte par tous les élèves et ce, dans un environnement où l’autonomie est la clé. L’enseignement théorique traditionnel a laissé place au jeu virtuel rigoureusement construit et validé par Ubisoft et M. Beauséjour.
Vu cet engouement notable, l’expérience n’est pas passée inaperçue. L’équipe d’Ubisoft planche justement sur un nouveau module de jeu pour dorénavant exploiter la Grèce Antique. Quant à M. Beauséjour, il nous avoue, ravi, croire que ce média pourrait bel et bien s’appliquer à d’autres matières scolaires. Il pense par exemple à l’apprentissage du corps humain en sciences ou même à certains éléments des mathématiques.
Bien que les études dénotent une baisse d’absentéisme et une motivation accrue reliées au jeu vidéo pédagogique, une question demeure chez le professeur Beauséjour; les effets positifs sur ses étudiants seront-ils aussi prononcés s’il reproduit l’expérience ou est-ce que l’effet de nouveauté aurait une partie du mérite? À suivre !
À lire aussi:
Le bulletin: si votre enfant vous évaluait?
On bouge! 3 idées d’activités parents-enfants
3 sites et applis sauve-la-vie pour les parents
Photo: Getty