Grands-parents en manque de câlins

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15 Sep 2021 par Michèle Beauchamp
Catégories : Famille / MSN / Véro-Article
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Témoignages de grands-parents qui se sont ennuyés de leurs petits-enfants au temps du confinement.

Mars 2020 : premier confinement. Chacun chez soi! Pour se protéger et pour protéger les autres. Seulement, qui aurait pu prédire à ce moment-là que cette absence de contacts humains s’échelonnerait sur une si longue période. Et pendant ce temps, les jours, les mois défilaient…

Parmi ceux qui ont particulièrement subi ces privations il y a sans contredit les grands-parents. De par leur vulnérabilité, câliner leurs petits-enfants leur était interdit. C’était beaucoup leur demander.

En ce début de printemps, Marie-Josée, grand-maman de trois petites-filles, croyait que cette pause serait passagère. Soit, elle trouvait injuste qu’on l’empêche de les recevoir et de leur rendre visite, mais elle acceptait la situation. Sauve qui peut! Un joueur est venu lui prêter main-forte, FaceTime! Se visiter via un écran était nouveau, ludique, ça allait. Puis, l’été est arrivé avec la possibilité de se réunir à l’extérieur. Ça allait mieux.

Octobre 2020 : deuxième confinement. On connaît la suite, aucun rassemblement n’est permis à l’intérieur, et ce, même pour le temps des fêtes. Alors en janvier, Marie-Josée s’est heurtée à un mur. De par les mauvaises nouvelles en continu dans les médias, elle devenait de plus en plus pessimiste. D’une part, elle craignait que le lien avec ses petits-enfants soit altéré; d’autre part, elle avait parfois l’impression qu’elle ne les reverrait plus jamais. Des larmes, elle en a versé. À l’été, le vaccin aidant, la vie a repris son cours.

Toutefois, cette expérience lui aura appris une chose, à savoir quelles sont ses priorités dans sa vie. Certes, elle était contrariée de ne pas voyager, aller au concert ou manger au restaurant. Mais elle a réalisé que tout ceci avait peu de poids comparativement au fait qu’elle a été privée de la présence de ses trésors.

Pour Denis, mars 2020 a d’abord été marqué par le décès de sa sœur. Au moment où il aurait eu grand besoin de câlins de sa petite-fille, il a dû se résigner. En outre, il était difficile d’aller lui faire un petit coucou à la fenêtre puisqu’une distance de six heures de route les séparaient. Lui et son épouse ont donc inventé une histoire pour la présenter à leur petite chérie sur FaceTime. En plus d’interpréter Corona et Virus de deux à trois fois par semaine, ils ont créé d’autres jeux avec elle. La preuve que l’imagination est loin de faire défaut à ces mamie et papi.

Grâce aux assouplissements estivaux, la famille a pu renouer avec les réunions familiales. Heureusement, car dès l’automne on confinait à nouveau avec son lot de restrictions. Un autre coup dur se pointait à l’horizon pour le grand-papa : l’impossibilité de prendre dans ses bras son petit-fils attendu fin novembre.

Denis l’avoue, ne pas avoir pu fréquenter ses petits-enfants à sa guise a été une souffrance. Il comprenait l’idée de préserver les grands-parents, mais cela n’atténuait nullement la peine qu’il éprouvait. Par chance, il a pu se faire plaisir cet été.

Ne reste à espérer à tous les grands-parents que cette saison automnale se déroule normalement. Enfin, presque normalement.

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Photo : Manon Allard Getty Images



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