Auparavant, si je voulais parler à quelqu’un, je décrochais le combiné téléphonique et je signalais le numéro de téléphone par le biais du cadran. Soit on me répondait, soit je devais rappeler s’il n’y avait personne à l’autre bout du fil. C’était à une certaine époque, j’en conviens.
Puis, peu à peu, différents outils ont fait leur entrée dans le but de nous faciliter la vie : répondeurs, téléphones cellulaires, SMS, FaceTime et tutti quanti. Malgré cela, je dois dire que pour moi, le chemin du point A au point B s’avère parfois plus sinueux.
Exemple : de peur de déranger un ami si je l’appelle spontanément, je lui envoie d’abord un Messenger afin qu’il me fasse part lui-même de l’heure à laquelle il serait mieux de le contacter. Même si cela m’est devenu une habitude, je trouve la chose un tantinet ridicule. Il me serait plus simple et plus rapide de faire comme jadis. Et, si le moment n’est pas opportun, on se fixe un rendez-vous de vive voix. Voilà!
De surcroît, il m’arrive d’expédier un message et devoir attendre des heures voire des jours avant de recevoir une réponse. Et parfois, j’ignore pourquoi, la personne ne le voit tout simplement pas. Dans ce cas, je l’avoue, j’hésite à relancer mon destinataire par crainte de paraître harcelante. La plupart du temps, j’attends quelques jours et je récidive sans faire référence au message précédent. Bien sûr, je réussis toujours à atteindre mon but. N’empêche, je suis persuadée que cette partie de tennis consume beaucoup de notre temps.
Autre exemple : actuellement, il m’est souvent impossible d’entrer en contact rapidement lorsque je veux prendre un rendez-vous, notamment avec mon médecin de famille, mon conseiller financier ou encore un représentant du gouvernement. En fait depuis la pandémie, comme pour tout le monde, je dois soit utiliser un portail spécialisé, soit faire parvenir un courriel, soit patienter sur la ligne avant de pouvoir échanger avec un humain. Au point que si, exceptionnellement, on me répond à la première sonnerie, je suis décontenancée. J’oublie presque la raison de mon appel et je remercie ladite personne de m’avoir répondu si promptement.
Et au sujet des courriels… Tant en entreprise que dans notre vie personnelle, on communique fréquemment en utilisant ce moyen. La majorité du temps, ils sont pertinents. Cependant, comme on dit, trop c’est comme pas assez. Je ne sais pas pour vous, mais si je reçois trois e-mails du même expéditeur dans une journée, je n’ai qu’une envie, me désabonner. Bien entendu, j’accepte d’être mise au courant des soldes mais, il y a parfois exagération. D’ailleurs, pour ne pas me laisser envahir, je donne à l’occasion une ancienne adresse.
Je le reconnais, la communication n’est pas simple. Et dans l’avenir, il risque d’y avoir davantage d’outils à notre portée. Alors, mieux vaut apprendre à faire le tri pour ne pas se sentir étouffé…
Photo : Willie B. Thomas Getty Images
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