Quand on est enceinte, la date de notre accouchement est un rendez-vous qu’on attend avec un mélange de bonheur et d’inquiétude. Aussi, lorsque bébé se pointe le nez à l’avance, c’est souvent une grande surprise… et un réel désarroi. Comment aider Liam, Sofia ou Émile à continuer de grandir et de se développer en dehors du ventre chaud de leur maman?
Au cours des dernières années, la néonatalogie a fait des bonds de géant pour mieux accompagner ces petits combattants. Et un des éléments importants dans ce progrès, c’est le lait d’origine humaine. Chez les grands prématurés, par exemple, le lait maternel contribue à la prévention d’une maladie affectant leur système digestif (entérocolite nécrosante). C’est donc clair: le lait maternel peut sauver des vies.
Malheureusement, pour les mères qui accouchent d’un bébé prématuré, l’allaitement peut représenter un défi. Environ le tiers d’entre elles n’arrivent pas à maintenir une production de lait suffisante, sans compter le fait que la nouvelle maman est parfois sous médication et qu’elle ne peut alors tout simplement pas allaiter. Dans ce contexte, d’autres mamans viennent à leur rescousse en contribuant à la banque publique de lait maternel d’Héma-Québec.
En s’inscrivant pour faire un don de lait maternel, ces mères peuvent aider bénévolement de nombreux bébés prématurés.
Notre enfant a moins d’un an et il mange bien? Il nous reste des surplus de lait? Il est possible de les offrir à des bébés dont la santé est précaire. Chaque année, Héma-Québec compte sur 2000 donneuses pour répondre aux besoins en lait maternel. Et comme celles-ci ne peuvent plus donner leur lait quand leur propre bébé atteint l’âge de 12 mois, le recrutement de nouvelles donneuses est constant. Ainsi, même enceinte, on peut déjà commencer à y penser, à lire sur le sujet et à s’informer.
Simple…et gratifiant
Donner du lait maternel n’a rien de compliqué. Après une courte entrevue téléphonique et une analyse sanguine, Héma-Québec déterminera si on respecte l’ensemble des critères pour devenir donneuse. Si c’est le cas, l’organisme nous fera parvenir des bouteilles. On n’aura alors qu’à suivre les directives pour extraire notre lait et le congeler. Ensuite, selon notre lieu de résidence, soit on apporte nos bouteilles à un point de dépôt PLASMAVIE, soit Héma-Québec se charge de les collecter à notre domicile. Le lait est ensuite testé, mélangé avec celui d’autres donneuses et pasteurisé avant d’être distribué dans les unités de néonatalogie à travers la province. Quel voyage!
Un voyage qui commence par le don de mères bienveillantes tendant la main à d’autres mamans. Et qui s’achève avec la conviction d’avoir vraiment aidé des bébés qui, trop pressés de venir au monde, le font dans des conditions difficiles pour eux. Donner la vie en offrant ses surplus de lait, c’est un geste gratifiant à considérer… dès maintenant!
Laurent Duvernay-Tardif rencontre Mévick, un receveur de lait maternel.
Avez-vous le profil?
Pour pouvoir donner du lait maternel, il faut respecter les conditions suivantes…
- Être en santé.
- Avoir un bébé de moins de 12 mois.
- Allaiter son bébé et avoir un surplus de lait.
- Ne pas fumer.
- Habiter dans la grande région de Montréal ou de Québec ou résider
à moins d’une heure d’un des salons PLASMAVIE (Gatineau, Trois-Rivières, Sherbrooke et Saguenay).