Une retraite… active

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16 Sep 2022 par Michèle Beauchamp
Catégories : Famille / MSN / Véro-Article
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À la retraite depuis quatre années, notre collaboratrice se surprend d'avoir un horaire du temps aussi chargé... à sa plus grande et agréable surprise.

Je suis à la retraite depuis quatre ans. Arrivée à cette étape de ma vie, je croyais ralentir la cadence. Eh bien, ce n’était qu’une illusion!

Avant toute chose, je dois dire qu’au cours de mon existence, j’ai souvent eu un emploi du temps chargé. Outre gagner mon pain quotidien, de nombreux projets m’animaient ce qui, par conséquent, m’incitait à noircir mon agenda avec frénésie. Il y avait toujours place pour un nouveau cours à suivre, une sortie au cinéma, un repas en famille ou entre amis, une escapade ou un voyage. Comme si les cases de mon calendrier étaient élastiques. Cela s’est échelonné ainsi sur plusieurs décennies.

Cependant, j’avoue que je n’ai eu aucun problème à m’adapter à mon nouveau statut de retraitée. Je me permettais de pouvoir goûter à la vie plus calmement. Comme par exemple, siroter mon café du matin sans me presser, aller marcher quand bon me semblait, effectuer mes courses sans hâte. Je prenais peu à peu conscience de ne plus avoir à courir à droite et à gauche. En fait, plus d’horaire fixe, quoi!

Sauf que, j’avais oublié l’essence même de ma vraie nature. Au fait n’existe-t-il pas un dicton à ce sujet…Chassez le naturel, il revient au galop. N’allez pas croire que je me sentais obligée de remplir de nouveau les carrés de mon bloc-notes. Seulement, j’étais en forme physiquement et stimulée intellectuellement alors, pourquoi me priver. Et puis, ça me plaît d’être occupée. Le mot ennui n’a jamais fait partie de mon vocabulaire, jamais il n’en ferait partie.

J’avais enfin le privilège de fréquenter mes amis tant la semaine que les week-ends. D’autant plus que la majorité d’entre eux étaient déjà en mode retraite. Je disposais désormais de plus d’heures à consacrer à mes activités culturelles et mes leçons d’italien. D’ailleurs, comme en suivant ce cours de langue, je m’étais liée d’amitié avec une bonne demi-douzaine de mes collègues, rien ne me faisait plus plaisir que d’organiser des dîners de groupe ou des virées en duo avec eux.

Mais un jour, j’ai dû me rendre à l’évidence : je manquais de temps. Et dire qu’avant, je riais de ceux qui me rebattaient les oreilles avec leur sempiternel manque de temps.

Même la pandémie, malgré les multiples confinements, n’a pas réussi à m’arrêter. J’ai profité de l’occasion pour tirer le maximum des offres proposées par les diverses plateformes : séries, documentaires, longs métrages. Notamment, lors de ma première édition du Festival des Films sur l’Art, en dix jours, j’ai visionné une trentaine de films. L’automne suivant, reconfinement oblige, je m’inscrivais à des conférences d’histoire de l’art, toujours en Zoom évidemment.

Certains jours, cela a parfois été difficile, j’en conviens. Toutefois, je me dis que si je n’avais pas été aussi active, cette malédiction pandémique aurait sans aucun doute eu un effet plus néfaste sur moi.

Certes, il y a quatre ans, je pensais ralentir la cadence. Avec le recul, je constate que je n’en ai nullement envie. Du moins, pas pour le moment.

Photo : The Good Brigade/ Getty Images

 

 

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