Vie de couple : Pour le meilleur et pour le pire

Vie de couple : Pour le meilleur et pour le pire
08 Août 2023 par Michèle Beauchamp
Catégories : Famille / MSN / Véro-Article
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Témoignage sur la vie de couple qui n'est jamais un long fleuve tranquille.

Autrefois, rares étaient les couples pour qui le mariage se soldait par un divorce. De nos jours, la réalité est bien différente, et ce chemin est de plus en plus fréquenté.

D’ailleurs, je parierais que nous connaissons tous, dans notre entourage, des gens qui ont divorcé.

Personnellement, je n’ai jamais eu à vivre tout ce qu’implique un divorce ou une séparation. En revanche, à une certaine période, j’ai craint que maman et papa en arrivent à une rupture.

Mes parents se sont choisis et ils se sont mariés par amour. Mon père, qui n’avait pas eu une enfance heureuse, a immédiatement été conquis par ma mère, une femme dynamique, douée pour le bonheur. D’aussi loin que je me souvienne, maman était celle qui prenait le foyer en charge ; papa, au tempérament d’artiste, s’en remettait à elle en toute confiance. Ma vie a été un joli fleuve tranquille parsemé de rires, de joies et d’harmonie… jusqu’à mes 13 ans, lorsque ma grand-mère paternelle est venue habiter avec nous.

Le comportement de mon père a changé subitement. Il a commencé à sortir, à boire, à jouer. En fait, aux yeux de sa mère, il était plus normal qu’un homme fréquente la taverne, moins normal qu’il s’amuse avec ses enfants. Voilà, c’est dit. Je tiens à préciser que nous n’avons jamais subi de violence à la maison, ni verbale ni physique. Du chagrin, de l’inquiétude, de l’angoisse… oui! De la rage, de la colère, de la violence… non!

À l’adolescence, j’ai rarement vu maman pleurer, mais avec le recul, elle a sûrement dû en verser des larmes à l’abri des regards. Néanmoins, je me souviens d’un jour en particulier où, exceptionnellement, elle a éclaté en sanglots devant nous. Elle était à bout de force. Il faut dire que jadis, les ressources étaient quasi nulles pour une femme qui aurait songé à quitter son mari. Alors pour sauver son couple et sa famille, la seule solution envisageable était que la sœur de papa héberge à son tour ma grand-mère. J’ai senti qu’il s’en était fallu de peu pour que mes parents se séparent.

Nous sommes redevenus un quatuor, mais le mal était fait. Certes, papa sortait moins souvent ; malgré cela, je dois dire qu’à toutes les fois qu’il allait boire et jouer, nous étions perturbés. Et j’avoue que cela a contribué à mon désir de quitter la maison.

Un jour, alors que je venais de franchir le cap de la quarantaine, maman m’a appelée. Usée par la vie, elle pensait à laisser papa. J’étais dévastée, je ne pouvais imaginer mes parents l’un sans l’autre. Heureusement, sur les conseils de son médecin, mon père devait cesser toute consommation d’alcool afin de préserver sa santé.

À partir de ce moment, quand il s’éclipsait, c’était pour faire du vélo ou aller marcher. Et au fil de ses promenades, il a pris l’habitude d’entrer dans une cabine téléphonique, de signaler le numéro de la maison et d’inviter maman à le rejoindre pour siroter un café, en tête-à-tête.

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