Nettoyer au quotidien
Durant l’hiver, on s’assure d’essuyer nos bottes — tout matériau confondu — chaque fois qu’elles sont mouillées ou sales. «Il ne faut surtout pas laisser un cerne s’installer», avertit Myriam Séguin, coordonnatrice de projet pour la marque italienne Olang. Même pas besoin de produits! On prend donc l’habitude de garder un chiffon doux et légèrement humide (en coton, par exemple) à portée de main si nos bottes sont faites de cuir. Pour le nubuck ou le suède, un peu plus délicats, on utilisera plutôt une brosse de caoutchouc conçue spécifiquement à cet effet en effectuant des mouvements circulaires.
Se méfier de la chaleur
Nettoyer nos bottes, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. On évite à tout prix de les faire sécher près du radiateur, une pratique particulièrement dommageable pour les matériaux naturels tels que le cuir et le suède, confirment tous les experts consultés. «Les sources de chaleur sont l’ennemi du cuir, résume la présidente de la marque montréalaise Anfibio, Pina Passarelli. Si on laisse nos bottes à côté d’un calorifère, le cuir finira par sécher et craquer.» Les saletés pourraient même s’y incruster de manière irréversible et «cuire» dans la matière, renchérit Nicholas Niro, président de La Canadienne, autre marque bien de chez nous. On résiste donc à l’envie de monter le chauffage dans l’entrée et on les range plutôt à l’abri, dans la garde-robe, par exemple.
Cibler les bons produits d’entretien
Nos experts sont formels : nul besoin de produits, surtout en ce qui concerne les cuirs et les suèdes de qualité qui ont été traités au préalable à l’usine afin de résister à l’eau. Recourir à des traitements inappropriés pourrait même les abîmer pour de bon. Le savon aussi! Si, avec le temps, le cuir a besoin d’un petit remontant, Pina Passarelli recommande d’utiliser une pâte à base d’eau qu’on peut trouver dans toutes les bonnes cordonneries afin de le réhydrater et le lustrer.
Entreposer avec soin
Dès le retour du beau temps, on se dépêche souvent de se débarrasser de nos bottes sans procéder à une dernière inspection. Erreur! «C’est l’étape la plus négligée», observe Pina Passarelli. À la fin de la saison, on devrait les nettoyer une dernière fois de fond en comble, «incluant la semelle et les crampons, s’il y a lieu», ajoute Myriam Séguin. On s’assure ensuite de remonter la fermeture éclair, question qu’elles conservent leur forme, puis de les ranger dans la boîte d’origine, bien au sec.
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Photo principale: Getty Images