Laurence, il y a déjà quelques mois que tu as ouvertement parlé à la télé de la violence psychologique dont tu as été victime… Comment vas-tu maintenant?
Je vais très bien. Aussitôt que j’ai parlé de ce que j’avais vécu, je me suis sentie déchargée de ce 18 roues qui pesait sur mes épaules depuis trop longtemps. Juste d’avoir dit: «Aidez- moi, je ne suis plus capable», ç’a été une délivrance. Mais tout n’est pas réglé. Il faut maintenant essayer de comprendre pourquoi je suis allée vers cette personne-là et pourquoi je suis restée aussi longtemps avec elle.
Qu’est-ce qui t’a poussée à prendre la parole?
Je n’avais juste plus le choix. C’était ça ou je me tuais. Et là, je ne fais pas une tournée de promo avec mon histoire de schnoutte; je souhaite juste inspirer d’autres personnes par ma démarche.
SOS violence conjugale a joué un rôle important dans ce processus, n’est-ce pas?
Oh oui! Je vais toujours donner beaucoup de crédit à cet organisme. On m’a crue tout de suite et on m’a accueillie avec douceur et compréhension de ce que je vivais. Ç’a été comme un gros câlin. Puis, le lendemain de mon passage à Tout le monde en parle, SOS violence conjugale a reçu un nombre record d’appels. Beaucoup de femmes ont dit que j’avais mis des mots sur ce qu’elles n’avaient jamais été capables de nommer auparavant. Alors c’est à ça que je sers, je pense. Et s’il y a une femme qui se reconnaît dans mon histoire, je n’ai qu’une chose à lui dire: «L’amour, ça ne ressemble pas à ça. Va-t’en de chez lui, pogne tes enfants pis crisse ton camp, ma belle. Sauve ta peau!»
SES ACTUS
Cet automne, Laurence sera en tournée avec le spectacle Au pays de Nana Mouskouri. Pour contacter SOS violence conjugale: 1 800 363-9010 ou sosviolenceconjugale.ca.
Photographie: Andréanne Gauthier
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