Comment as-tu réagi, Gabrielle, quand tu as su qu’on t’avait choisie pour figurer sur notre page couverture?
J’en ai eu le souffle coupé et j’ai pleuré. C’est une belle initiative de la part de l’équipe de VÉRO de faire rayonner des gens de différents horizons et de diverses communautés. Ça démontre que, dans la société, on apporte tous et toutes notre couleur, notre lumière.
Qu’est-ce que ça te fait d’être devenue un modèle de femme trans inspirante pour plusieurs générations?
Ça me touche énormément, car quand j’étais petite, je n’en avais pas de modèle. Bien inconsciemment, je pense que j’ai essayé de faire une différence positive dans la vie des gens, car je sais à quel point c’est important. Que ce soit par mon art ou mon engagement social, je redonne au suivant, parce que je sais que je suis privilégiée.
Est-ce parfois lourd à porter, ce rôle de porte-étendard de la transidentité?
Avant, c’était un fardeau, mais aujourd’hui, c’est devenu une seconde nature pour moi. Je l’embrasse avec tout mon corps. Je me sers de moi- même comme outil de changement, comme accélérateur de l’essor de la société. Auparavant, on disait «la trans» avant même de me nommer, alors que maintenant, on dit Gabrielle, écrivaine, actrice, mannequin et aussi femme trans. Je pense que les médias et les gens en général ont compris que c’est primordial de parler de l’humaine avant sa transidentité.
SES ACTUS
Gabrielle travaille à écrire la suite de La fille d’elle-même, qui est toujours offert en librairie, et à la rédaction d’un recueil de poésie.
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