Varda, tu es vraiment dans une belle période professionnelle. Depuis ta sortie de la télé-réalité Big Brother Célébrités, on te réclame partout, n’est-ce pas?
Je me pince tous les jours pour y croire, parce que depuis que j’ai quitté l’aventure, il n’y a pas une semaine qui passe sans que je reçoive une nouvelle offre! Je n’ai jamais autant travaillé en 25 ans de carrière. I’m a black woman with a mental illness, a big mouth and attitude… et je travaille plus que jamais! Est-ce que ça va durer? Je ne sais pas. But it’s a good year.
Tu parles de santé mentale. Justement, comment vas-tu?
Je vais bien. Cette maladie, qui empoisonne ma vie à bien des égards, m’apporte aussi beaucoup de bonheur et de créativité. J’embrasse ma bipolarité, mais je n’en guérirai jamais.
Comment te sens-tu dans ce rôle de porte-étendard?
Je trouve que je n’en fais pas assez pour la cause de la santé mentale. Je veux en faire plus, mais en même temps, quand j’en parle, certaines personnes me reprochent de trop en faire. Mais à voir la quantité de messages et de témoignages que je reçois chaque fois que j’en parle, je fais bien de continuer à passer le message.
Qu’est-ce qu’on te souhaite pour 2022?
Je me souhaite d’être amoureuse, parce que c’est sûr que j’ai peur de ne pas trouver de partenaire à cause de ma maladie. Je veux aussi être en vie pour mes enfants et mes petits- enfants, car, je ne vais pas faire semblant, il y a toujours un risque que j’aie des pensées suicidaires un jour ou l’autre. Chaque jour où je suis en vie, je me dis: «It’s a good day.»
SES ACTUS
Varda planche à la fois sur un roman et sur un documentaire, qui devraient paraître en 2022. Aussi, la réédition de sa biographie Maudite folle est maintenant offerte en librairie.
Photographie: Andréanne Gauthier
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