Après 11 belles années à la barre de l’émission de radio Plus on est de fous, plus on lit, Marie-Louise Arsenault a ressenti le besoin de se réinventer. Cet automne, elle poursuit son aventure radiophonique dans un tout nouveau format, mais toujours habitée par cette soif d’apprendre et de faire grandir son auditoire. Car l’amour des mots, pour l’animatrice, n’a d’égal que sa bienveillance à l’égard des autres.
Tu es un visage marquant pour la littérature au Québec, Marie-Louise, mais es-tu à même de réaliser l’influence concrète que tu as eue dans ce milieu?
Je ne suis pas du genre à me vanter, alors je préfère dire que ç’a été un privilège que d’avoir pu occuper la belle grosse plateforme de Plus on est de fous, plus on lit. Comme on était en ondes deux heures par jour, c’est certain qu’on a ouvert la porte à un paquet de monde. Simon Boulerice, par exemple, n’était pas connu quand on a commencé à travailler avec lui, alors qu’aujourd’hui…
Dernièrement, on t’a accolé le qualificatif de woke. Comment l’interprètes-tu?
C’est un terme très réducteur et utilisé à toutes les sauces, à tort et à travers. Quand on prend un seul mot pour dénoncer n’importe quoi, on vide les mots de leur sens. Je me considère plutôt comme quelqu’un de progressiste. C’est-à-dire que je suis à l’écoute des nouvelles idées, que je regarde comment la société évolue. Plus on avance dans ce terrible siècle où nous sommes menacés de toutes parts, plus il faut pratiquer l’ouverture d’esprit. Je ne suis plus la même femme que j’étais il y a 20 ans, mes idées ont changé. J’essaie de vieillir en m’ouvrant, car je ne veux pas être dans la résistance et le conservatisme.

- Veste (Alexander McQueen, chez Holt Renfrew)
- Gilet (Simons)
- Pantalon (By Malene Birger, à La Baie)
- Chaussures (L’intervalle)
Comment décrirais-tu l’époque dans laquelle on évolue?
On est dans une période où on discute de moins en moins et on identifie les gens qui ne pensent pas comme nous comme des ennemis. Pourtant, quand on s’arrête pour les écouter un tant soit peu, qu’on pratique l’empathie, on comprend bien des choses. Le problème de notre époque, c’est qu’on porte des jugements très rapides, mais la réalité est souvent beaucoup plus nuancée.
SES ACTUS
- Cet automne, Marie-Louise sera à la barre de sa toute nouvelle émission de radio, Tout peut arriver, le samedi de 16h à 19h, à ICI Première, en plus d’animer l’émission Dans les médias, à Télé-Québec.
Crédit photo : Andréanne Gauthier
Stylisme : Vanessa Giroux
Maquillage : Bruno Rhéaume
Coiffure : Alper Sisters
Les produits proposés dans cet article ont été sélectionnés indépendamment par nos collaborateurs. Nous pouvons percevoir une commission d’affiliation sur certains des produits que vous décidez d’acheter.
À lire aussi :