
Simon Boulerice : La beauté qui retrousse
Pour Simon Boulerice, une beauté sans imperfection, c’est louche!
Dans sa plus récente chronique «Juste du beau», Guylaine Guay nous confie ses gratitudes du moment.
Depuis maintenant deux ans, nous naviguons sur une mer d’incertitude. L’inconfort s’invite un peu trop souvent dans notre quotidien. Moi, je pense être une dompteuse d’inconforts. Je les prends par les cornes et j’arrive à les apprivoiser, parfois.
Attention, divulgâcheur: je ne suis pas de celles qui pensent que tout redeviendra comme avant. Plutôt que pessimiste, je préfère penser que je suis réaliste. Tout bouge. La terre. La vie. Nos vies. La nature.
Depuis que je suis toute petite, quand je vois poindre la noirceur à l’horizon, je m’accroche au soleil. Je me colle au beau. Il n’est pas rare que je me récite à moi-même les raisons pour lesquelles je suis reconnaissante.
Enfant, quand je trouvais une pièce de monnaie par hasard sur un trottoir, je me disais que c’était le p’tit Jésus qui me félicitait d’être si heureuse. Aujourd’hui, quand je rencontre un sourire au hasard d’une journée, je me dis que c’est la vie qui me récompense d’être si joyeuse.
Je sais, tous ne sont pas nés avec ce lot de lumière. Raison de plus pour que je l’apprécie davantage.
Dans cette vie, comme j’imagine dans celles d’avant, j’ai dans l’œil une loupe pour le magnifique. Le sublime. Le grand. Même dans le très petit.
C’est dans l’adversité que j’ai vu les plus grandes beautés. C’est dans le quotidien que j’observe la splendeur. C’est la simplicité qui m’offre l’éventail du superbe.
Depuis que je suis toute petite, je me récite à moi-même les raisons pour lesquelles je suis reconnaissante. Ici, je vous confie mes gratitudes du moment…
S’accrocher au beau, c’est jeter l’ancre sur notre existence. Comme je jette l’encre ici. Et vous, quelles sont vos gratitudes du moment?
Photo principale : Andréanne Gauthier
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