La pandémie, un changement salvateur?

14 Juin 2021 par Christine Pouliot
Catégories : MSN / Oser être soi / Véro-Galerie
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Avez-vous apporté de grands changements à votre vie depuis la pandémie?

Je discutais avec mon amie Julie des jours à venir, ce matin.

Cette amie qui vient d’opérer un changement de carrière, voire un changement de vie. Un truc dans ses cordes, mais auquel elle n’aurait peut-être pas songé avant cette année.

La pandémie a bousculé tout le monde, a transformé nos perceptions, jeté un éclairage nouveau sur nos vies et nous a peut-être aidés à mieux définir ce qu’étaient nos essentiels.

À voir ce qui allait, mais aussi ce qui n’allait pas. Nous n’avons pas eu le choix de nous regarder le nombril pendant le confinement, pas vrai?

Cette relation amoureuse était-elle encore fertile? Ce boulot correspondait-il encore à ce qu’on désirait? Était-on devenu ce qu’on avait voulu?

Entre deux masques à l’épicerie et un couvre-feu, les plages de réflexion se sont multipliées. Nous avons eu tout l’espace extérieur pour arpenter nos vies et les démonter en mille pièces pour mieux les reconstruire, un morceau à la fois.

Changer, c’est forcément salvateur. On a un peu le vertige au début, mais on avance quand même et on se croise les doigts pour la suite. Meh? Si.

Car s’il fallait mesurer toutes les conséquences liées à un changement, la plupart des gens refuseraient de bouger d’un simple iota. Parce que c’est compliqué, parce que la force d’inertie est immense – et parfois séduisante –, parce qu’on traine aussi des deuils, des peines et qu’on explorera aussi des manques pendant ce bouleversement.

Le passé, c’est bourré de vie!

Mais… Nullum est periculum non mercedi. Sans danger nulle récompense.

Voilà pourquoi j’ai encouragé cette amie dans toutes ses décisions jusqu’à maintenant et que je continuerai de le faire et d’être là, pour elle, quoi qu’il advienne.

Car pour moi il n’y a rien de pire que de stagner. Dans une relation, au travail, etc.

On a tous besoin d’un regard frais, d’un oomph ou de reconnaissance. Parlez-en aux femmes de votre entourage, elles vous le diront!

Ça vaut aussi pour les hommes, mais on dirait qu’eux ont déjà eu droit à ce traitement de faveur, naturellement, historiquement, alors que nous… L’évolution des femmes se compte en années et la roue est souvent à réinventer.

Je me souviens d’un boulot que j’ai moi-même exercé dans une entreprise ou chaque employé était à sa place. Une belle entreprise dans un milieu stimulant et bourré de fric, sauf que l’organigramme du bureau était fixe, sans possibilité d’avancement, ou si peu.

Nous avions nos tâches, notre bonus à la fin de l’année et, hop, le mobilier changeait, mais pas nous. Alors qu’on était tous à même, femmes et hommes, de voir où chacun pouvait évoluer et amener l’entreprise plus loin. Cette entreprise n’existe plus et je comprends pourquoi. À mon humble avis, elle était minée dès le départ.

On devrait tous pouvoir évoluer et s’accomplir, personnellement et professionnellement. Alors, au lieu de ruer dans les brancards, parfois on peut juste dire «I move» et passer à un autre appel. Car nous ne sommes pas des ânes, justement!

Et nous n’avons pas toujours envie de brasser des cages ou de nous battre contre des idées préconçues et des décennies de statu quo.

Nous avons des espoirs, des envies qui nous sont propres. On a toutes et tous besoin d’être appréciés et d’être stimulés et il suffit parfois de peu, de très peu, pour voir plus grand. Un signal, une phrase qui invite à bouger et à gravir quelques échelons : «Heille, je te vois à ce poste qu’on vient d’ouvrir là-bas, tu devrais envoyer ton CV et ta lettre d’intention. On te trouvera un pied-à-terre, le moment voulu. Go!»

Voir plus loin n’est pas interdit et rêver mieux devrait être une prescription médicale!

On s’élève en élevant les autres, c’est vrai tout le temps. Les amis sont de bons radars pour nous dire où on en est et où on devrait aller. Ce sont souvent elles et eux qui éveillent notre conscience quand on y voit moins clair. Alors ouvrons grand les yeux avec eux et saisissons donc toutes les opportunités qui s’offrent à nous.

Le changement c’est stimulant en soi et on aura toujours sous la main un colosse pour nous aider à transporter notre frigo et une sœur avec qui aller chez Ikea.

Restera à payer la bière et la pizza.

 

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Photo : We Are / Getty Images

 



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