Le dernier numéro de 2020, cette année qui nous en a paru quatre.
C’est un étrange sentiment de devoir écrire à propos des Fêtes et de la fin de l’année.
Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes à la mi-octobre. Le Québec est orange et rouge, les familles perdent espoir de pouvoir fêter l’Halloween, les réseaux sociaux sont plus que jamais divisés entre la science et les complots. Mais moi, je dois écrire sur… le temps des Fêtes. Drôle de métier que je fais, qui m’oblige à me projeter constamment dans le futur.
Disons que la projection a la vie dure en 2020.
On ne sait pas quand la normalité reviendra.
Souper avec notre famille, fêter avec nos proches, voir un spectacle avec une foule, chanter en chœur, voyager sans soucis, se voir la face quand on discute au magasin… Rien. On n’en sait rien. Mais puisque cette période de réjouissances est aussi synonyme de bilan, j’en ai profité pour réfléchir au mot de l’année. LE mot qui représente ce que la vie veut nous faire comprendre en 2020. Je n’ai toujours pas arrêté mon choix, mais voici mes mots finalistes si voulez vous prêter au jeu…
*RÉSILIENCE: notre capacité à se relever, à faire du beau avec du laid, à trouver la lumière dans les jours sombres d’une pandémie.
* PATIENCE: la faculté d’attendre calmement quand tout est au ralenti ou sur pause.
* ACCEPTATION: comme le répète depuis plusieurs mois mon amie Guylaine Guay, il faut accepter l’inconfort. Accepter que pour le moment, c’est comme ça et qu’on n’y peut pas grand-chose.
* GRATITUDE: apprécier ce qu’on a plutôt que pleurer sur ce qu’on n’a pas et s’accrocher au précieux (la santé, l’amour, la famille, des amis, un toit, quelque chose à manger).
Le magazine que vous tenez entre vos mains est le troisième que nous lançons en confinement ou semi-confinement et le deuxième créé dans ces mêmes conditions (toute mon admiration et mes félicitations à l’équipe). Huit mois d’étrange, d’anormal, d’incertain. C’est quand même surréel, non?
J’entends plusieurs personnes dire qu’elles ont hâte au Nouvel An pour finalement mettre cette année horrible derrière nous, qu’elles ne s’ennuieront pas de 2020, etc. Sans vouloir casser le party: vous le savez, hein, que tout sera pareil le matin du 1er janvier 2021?
Puisque personne ne peut réellement prédire l’avenir, mettons notre énergie et nos efforts à surfer sur les vagues, avec une bouée si on ne sait pas nager (je sais que la détresse est parfois trop forte, n’hésitez jamais à aller chercher de l’aide).
En cette période de réjouissances pas si joyeuse, je vous souhaite de la douceur et de la lumière. Je vous souhaite la créativité nécessaire pour célébrer autrement, afin de garder, malgré tout, un souvenir réconfortant des Fêtes 2020.
Bonne lecture. Merci encore et toujours de nous suivre.
Joyeux Noël et bonne année, avec toute mon affection.
À lire aussi:
- L’édito de Véro: non au racisme!
- L’édito de Véro: confidences d’une chokeuse
- Édito de Véro: C’est de même, pis c’est toute?
Photo: Souvenir de Noël 2014; Tania Lemieux
Ce texte provient du numéro NOËL 2020,
présentement en kiosque.
Abonnez-vous dès maintenant!