«Does it spark joy?» Est-ce que ça suscite de la joie? C’est la question que la spécialiste du rangement, la Japonaise Marie Kondo, veut qu’on se pose chaque fois qu’on souhaite garder ou donner un objet. Si ledit objet vous fait ressentir une émotion qui s’apparente à de la joie, vous le gardez. Sinon, vous le donnez.
Cette méthode porte le nom de KonMari et elle m’habite énormément ces jours-ci. Nous avons récemment vendu la maison qui devenait trop vaste. Grande fille est partie l’an dernier, Fiston la rejoindra dans les prochains mois (ils vont vivre ensemble et ça rend tout le monde heureux!). Nous habiterons donc seuls, Louis et moi, avec Bébé-surprise. Bébé qui a maintenant 12 ans, qui entrera au secondaire cette année et qui n’a plus besoin d’une grande salle de jeu pour laisser traîner ses Calico et ses déguisements de princesse, et encore moins d’une grande entrée pour faire de la trottinette et des dessins à la craie. Je dois donc m’attaquer aux objets accumulés, aux souvenirs et au sous-sol qui déborde de boîtes, celles qu’on remplit au fil des ans à grands coups de «je trierai ça plus tard», de «on sait jamais» et de «tout à coup j’en aurais besoin». Ce changement de vie m’amène à me questionner sur tout ce que je possède, d’où ma référence à Marie Kondo et à la joie.
Ça peut sembler insignifiant comme méthode (ce pile-patates suscite-t-il vraiment de la joie? Tsé…). Mais quand on y pense, la question de Marie est hyper pertinente et même essentielle dans toutes les sphères de nos vies. Mes amis sont-ils une source de joie dans ma vie? Et mon travail? Ai-je un loisir, un sport, une passion, une cause qui m’apporte ma dose de joie hebdomadaire?
Le grand avantage de la joie, c’est aussi de sembler plus accessible que le bonheur. Le bonheur, c’est grand, c’est lourd; pour certains, c’est même la quête d’une vie ou un concept carrément abstrait et inatteignable. La joie, elle, est à la portée de tous.
Le philosophe, sociologue et écrivain Frédéric Lenoir, auteur du livre La puissance de la joie, a écrit: «Le bonheur est un état d’être; la joie est une émotion.» Il est donc possible de cultiver la joie au quotidien et voici quelques manières d’y arriver, tirées de son livre:
L’ATTENTION La joie est souvent déclenchée par une expérience sensorielle. Il faut savoir la reconnaître.
LA BIENVEILLANCE La joie est le fruit d’un amour altruiste qui consiste à se réjouir du bonheur de l’autre. La bienveillance fait taire la jalousie et l’envie.
LA GRATUITÉ Et si nous arrêtions, avant chaque geste, de nous demander: «À quoi ça sert?»
LA GRATITUDE La gratitude, c’est d’abord remercier la vie, ne pas se montrer ingrat envers elle, mais c’est aussi savoir lui rendre ce qu’elle nous a donné. La vie est un échange permanent.
LA PERSÉVÉRANCE DANS L’EFFORT La persévérance dans l’effort jusqu’à la réalisation de notre projet est presque toujours source de joie.
LE LÂCHER-PRISE ET LE CONSENTEMENT Lorsque nous sommes confrontés à une difficulté que nous ne pouvons résoudre et que nous acceptons les choses comme elles sont, nous sommes en mesure de nous laisser gagner par la joie.
En décembre dernier, j’ai évidemment souhaité de la santé à mon entourage, mais aussi de la douceur et surtout de la joie. Nous en avons tous bien besoin, c’est souvent gratuit et tout le monde peut en avoir, ne serait-ce que quelques secondes par jour.
Nous sommes encore en début d’année, il est donc encore temps de vous souhaiter de trouver chaque jour la petite étincelle qui allumera votre feu de joie.
Avec toute ma joyeuse affection,
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