Oser être soi.
Une phrase qui veut pas dire grand-chose à ton âge.
Je le sais parce que j’ai essayé fort toute ma jeunesse de rentrer dans le moule. «Fitter» dans la gang. La fameuse gang hot (oui, dans mon temps, on disait les hot pis les cool).
Je voulais les mêmes cheveux. Les mêmes souliers à la mode. Triper sur les mêmes chanteuses. Faire les mêmes activités. Avoir un chum parce qu’elles en avaient toutes un (disaient-elles). Je préférais mentir plutôt que d’avouer que moi, mes samedis, je les passais à jouer aux Barbie dans le sous-sol avec ma petite sœur… et que j’aimais ça (ne t’invente pas une vie pour plaire aux autres, c’est vraiment pathétique).
C’est beaucoup plus tard, dans ma vingtaine, que j’ai découvert le bonheur d’apprendre à être vraiment soi-même (je dis apprendre, parce que c’est un apprentissage, un défi quotidien). Assumer ses choix, ses goûts, ses opinions.
Je ne sais pas si c’est l’âge, le travail, les épreuves, les rencontres ou tout simplement le temps qui passe mais, un jour, tout doucement, l’envie d’être réellement qui j’étais s’est installée.
Oser être soi, c’est une philosophie superbe, mais qui est beaucoup plus complexe à appliquer au quotidien qu’on le laisse entendre dans une conférence de coach de vie.
Parce qu’elle est remplie de contradictions. C’est vaste comme principe, plus vaste que tous les endroits réunis où on trouve des Pokemon.
Oser être soi, c’est dire oui quand tout le monde dit non. Et vice-versa. Pas par esprit de contradiction mais parce que tu le penses vraiment.
C’est aimer, comme des millions de personnes, Justin Bieber quand tes amis disent qu’il est poche.
C’est vouloir jouer du violon plutôt que jouer au hockey.
C’est être libre d’aimer qui tu veux.
Ne pas avoir d’enfants quand tout le monde en a.
C’est ne porter aucun maquillage quand toutes tes amies en portent ou au contraire, porter du rouge à lèvres mauve et les cheveux bleus même si tu te fais dévisager.
S’aimer au naturel ou assumer ses chirurgies.
Oser être soi, c’est oser exprimer ses sentiments, aller à contre-courant, avouer qu’on a changé d’idée, qu’on s’est trompé.
Évidemment, assumer qui on est ne signifie pas se foutre des sentiments des autres, blesser ou manquer de respect. Tout se dit, tout dépend de la manière. Ta maman apprend encore chaque jour à discuter et à vivre le désaccord dans l’harmonie.
Dans ces pages, tu liras sur des gens qui osent être eux-mêmes, des femmes qui ont appris à aimer leur handicap («J’ai fait la paix avec mon corps», page 59), à assumer leurs opinions (Kim Lévesque-Lizotte, page 39), à s’épanouir en changeant de genre (touchante et inspirante Khloé Dubé, page 72) ainsi que des hommes qui célèbrent ces femmes de caractère (Souper de gars, page 170). Lis bien tous ces articles, ce sont des valeurs importantes que maman espère te transmettre.
C’est un sujet qui me parle beaucoup (c’est sûrement pour ça que c’est la devise du magazine…). J’exerce mon métier depuis 23 ans maintenant. Je suis une privilégiée, je jouis d’une notoriété assez exceptionnelle et le danger qui me guette, c’est de ne plus être moi-même par peur de ne plus être à la hauteur, de décevoir les gens. J’ai choisi de faire le contraire: être encore plus près publiquement de ce que je suis dans la vie. Au risque de perdre quelques fidèles en chemin. Je l’exprime à travers mes choix de projets, de vêtements, de causes sociales et humanitaires, en assumant mon humour plus trash et mes valeurs. Avec l’authenticité vient la liberté et c’est ce à quoi j’aspire.
Mais ce que je voudrais que tu retiennes, c’est que pour te tenir debout devant l’adversité ou encore assumer les banalités du quotidien, tu dois t’abord t’aimer et te respecter toi-même. Ça devient ensuite plus simple de juste ÊTRE TOI.
Ton papa et moi souhaitons de tout cœur te donner tous les outils pour que tu aies une confiance en toi inébranlable, doublée d’une sincère humilité.
Et sache que peu importe ce que tu seras, je te soutiendrai toujours dans tes choix.
Je t’aime.
*Autrefois, on aurait intitulé ce texte Lettre à mes filles mais on sait aujourd’hui que les valeurs n’ont pas de genre 🙂
Offrir le temps en cadeau
Gâtez cette femme dévouée en lui permettant de se faire dorloter et d’apprécier une journée de relaxation absolue, rien que pour elle et vous. Un peu de douceur, loin du rythme effréné du quotidien, lui fera le plus grand bien.
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