Portrait inspirant : Lucie, berceuse de bébés à Sainte-Justine

Portrait inspirant : Lucie, berceuse de bébés à Sainte-Justine
07 Jan 2015 par Véronique Cloutier
Catégories : Oser être soi
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Si fragiles, si petits, les bébés prématurés ont besoin de bras rassurants pour entrer dans la vie… Lucie leur parle et les berce doucement. Une expérience riche en émotions, confie-t-elle à Véro.

Portrait inspirant : Lucie, berceuse de bébés à Sainte-JustineVÉRO PARLEZ-NOUS UN PEU DE VOUS, LUCIE… QUEL GENRE DE BÉNÉVOLAT FAITES-VOUS?
LUCIE Je berce les bébés prématurés à l’unité de néonatalogie du CHU Sainte-Justine, à Montréal, depuis un an et demi…

VÉRO COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT CETTE ACTIVITÉ?
LUCIE Dans la vingtaine, j’ai lu un reportage sur le bénévolat à l’hôpital Sainte-Justine, et ça m’a beaucoup interpelée. Les événements de la vie ont fait que je n’ai pas poussé ma curiosité plus loin, mais il y a quelques années, au bureau, alors que je travaillais en gestion de carrière, une collègue m’a raconté qu’elle avait bercé des bébés à Sainte-Justine la veille et qu’elle avait adoré l’expérience. L’envie de m’impliquer m’est revenue d’un coup! J’ai fait les démarches nécessaires et, une fois toutes les étapes accomplies, j’ai commencé mon bénévolat.

VÉRO J’IMAGINE QUE L’HÔPITAL N’ACCEPTE PAS N’IMPORTE QUI: AVEC DES BÉBÉS PRÉMATURÉS, IL FAUT SE MONTRER TRÈS DÉLICAT… LE PROCESSUS EST-IL COMPLIQUÉ?
LUCIE On commence par remplir un questionnaire général; c’est le même pour toutes les personnes intéressées par le bénévolat à Sainte-Justine. Après avoir fait une première sélection, l’hôpital nous appelle pour qu’on assiste à une séance d’information, où les différents programmes sont expliqués. On apprend notamment que ce n’est pas tout le temps facile.

VÉRO L’UNITÉ DE NÉONATALOGIE N’EST PAS TOUJOURS UN ENVIRONNEMENT TRÈS JOYEUX…
LUCIE Non, vous avez raison… Des enfants hospitalisés, ça nous touche au plus profond de nous-mêmes. Il faut avoir une attitude très respectueuse quand on se retrouve dans des circonstances aussi particulières. À l’hôpital, le personnel nous parle des différents contextes pour qu’on puisse bien comprendre notre responsabilité et cerner ce qui nous motive. Par la suite, si on est toujours intéressé, on remplit un nouveau questionnaire qui sert à l’enquête de sécurité effectuée par la police. L’hôpital reçoit la conclusion de six à huit semaines plus tard. Il y a alors une rencontre de formation, afin que chaque bénévole puisse cibler le programme qui lui convient. Bercer des bébés, c’était vraiment ce qui m’intéressait personnellement.

VÉRO IL FAUT ÊTRE VRAIMENT DÉTERMINÉ POUR SE RENDRE AU BOUT DU PROCESSUS! CELUI-CI A PROBABLEMENT ÉTÉ CONÇU COMME ÇA POUR QUE LES GENS MOINS MOTIVÉS ABANDONNENT EN COURS DE ROUTE ET POUR QU’IL NE RESTE QUE LA CRÈME DE LA CRÈME DES FUTURS BÉNÉVOLES…
LUCIE À la séance d’information, il y a des centaines de personnes, mais une sélection naturelle s’opère par la suite… Et puis, il faut que l’horaire de nos disponibilités concorde avec les besoins de l’hôpital.

VÉRO QUE FAITES-VOUS CONCRÈTEMENT? COMBIEN DE FOIS PAR SEMAINE VOUS RENDEZ-VOUS À SAINTE-JUSTINE?
LUCIE On s’engage dès le départ à y passer un minimum de trois heures par semaine. Pour ma part, je viens de trois à quatre heures chaque lundi soir, selon les besoins du service de néonatalogie. Je m’occupe, par exemple, d’accueillir les parents, en plus de bercer les bébés.

VÉRO SENTEZ-VOUS QUE VOTRE PRÉSENCE EST BIEN PERÇUE ET APPRÉCIÉE?
LUCIE Oui, on le sent, et les gens nous le disent, tant le personnel hospitalier et la direction du service de bénévolat que les parents.

VÉRO TANT MIEUX… ET QUE VOUS APPORTE CETTE AIDE QUE VOUS OFFREZ CHAQUE SEMAINE?
LUCIE Lorsque je retourne chez moi, je me sens énergisée, gonflée à bloc! Tout cet amour qu’on ressent auprès des bébés, que ce soit de la part des parents ou du personnel, me réconcilie avec l’humanité, me fait croire à la bienveillance, à la bonté, à la générosité… C’est un vrai bonheur pour moi; je me trouve privilégiée de pouvoir faire ce geste.

VÉRO CE QUE VOUS FAITES EST D’UNE GRANDE BEAUTÉ ET D’UNE GRANDE BONTÉ… CHANTEZ-VOUS AUSSI DES CHANSONS AUX PETITS BÉBÉS?
LUCIE Non, mais je leur parle beaucoup, et le personnel soignant également. On s’adresse à eux comme à des personnes, on les regarde… C’est important. C’est étonnant comme ils nous répondent parfois! Peu de gens chantent près de ces bébés prématurés. Il règne un grand silence, c’est difficile à expliquer…

VÉRO MON FRÈRE EST NÉ PRÉMATURÉMENT, ALORS J’AI CONNU CE SILENCE… TOUT CE QU’ON ENTEND, CE SONT LES SONS DES MACHINES PAR MOMENTS.
LUCIE Les fameuses machines!

VÉRO OUI, CE BIP QU’ON NE VEUT PAS ENTENDRE! AVEZ-VOUS ÉTÉ TÉMOIN DE CHOSES PLUS DIFFICILES À VIVRE? CES BÉBÉS PRÉMATURÉS QUI ONT PARFOIS PLUS DE MAL À SE DÉVELOPPER ÉPROUVENT-ILS DE PETITS MOMENTS DE DÉTRESSE?
LUCIE Pas beaucoup, mais il y en a eu quelques-uns… C’est là qu’on voit la fragilité de la vie, mais aussi le courage des parents et la bienveillance du personnel autour d’eux. On est toujours très émus…

VÉRO LES BÉBÉS RESTENT PARFOIS EN NÉONATALOGIE QUELQUES MOIS. VOUS EN BERCEZ DONC CERTAINS PLUS LONGTEMPS QUE D’AUTRES, SEMAINE APRÈS SEMAINE. VOUS DEVEZ FINIR PAR VOUS ATTACHER. QUAND ILS QUITTENT L’UNITÉ, ÇA NE VOUS FAIT PAS UN PETIT PINCEMENT AU COEUR?
LUCIE On s’attache, surtout les infirmières, qui s’en occupent tous les jours. Elles ont le coeur gros parfois. Mais en même temps, on est si contents qu’ils puissent finalement s’en aller à la maison! Ce sont de véritables miracles, ces petits êtres-là!

VÉRO LA JOIE DE LES VOIR PARTIR AVEC LEUR FAMILLE PREND DONC LE DESSUS. VOUS ÊTES TÉMOIN DE PLEIN D’ÉMOTIONS, DE PLEIN DE BELLES CHOSES… À QUI RECOMMANDERIEZ-VOUS DE S’ENGAGER DANS CETTE VOIE?
LUCIE Pour devenir une berceuse, il faut accepter de rester immobilisée pendant quelques heures, en restant très calme. On doit aussi se présenter chaque semaine, sans manquer de rendez-vous, puisque l’hôpital compte sur nous. On doit faire preuve de beaucoup de douceur, et ne pas paniquer quand on voit tous les fils et les appareils qui entourent les bébés… Je pensais que ça m’impressionnerait, mais étonnamment, je ne vois même plus les fils; c’est comme s’ils avaient disparu!

VÉRO VOUS ÊTES DONC VRAIMENT AU BON ENDROIT…
LUCIE Oui. Je le sentais à l’intérieur de moi, comme une force qui m’appelait vers Sainte-Justine, un élan… Je suis tellement chanceuse de pouvoir vivre cette expérience! Ces moments m’apportent tellement sur le plan personnel!

VÉRO C’EST MAGNIFIQUE, CE QUE VOUS FAITES! MOI, ÇA ME DONNE ENVIE… JE METS ÇA SUR MA LISTE DE CHOSES À FAIRE DANS LA VIE. CE SERA POUR UN PEU PLUS TARD, QUAND MES ENFANTS AURONT GRANDI. À LA SÉANCE PHOTO, VOUS M’AVEZ D’AILLEURS DIT QUE VOUS N’ÉTIEZ PAS ENCORE GRAND-MÈRE, MAIS QUE VOUS L’ESPÉRIEZ?
LUCIE Oh oui, profondément!

VÉRO EN TOUT CAS, VOUS SEREZ TOUTE UNE BERCEUSE, C’EST SÛR!
LUCIE Je dis souvent à mon fils que je me pratique, là!

VÉRO ÇA, C’EST CLAIR! MERCI BEAUCOUP POUR CETTE BELLE RENCONTRE, LUCIE…
LUCIE C’est moi qui vous remercie!

Le bénévolat à Sainte-Justine vous intéresse?

Pour avoir plus d’informations sur les postes bénévoles à Sainte-Justine (jouer avec les enfants hospitalisés, leur raconter des histoires, soutenir les familles, assister les parents en chambre de réveil…), visitez le site chusj.org/fr/Emplois-benevolat/Benevolat.

Photo: Pierre Manning; Assistant-photographe: Charles-Antoine Auger / Maquillage: Bruno Rhéaume / Coiffure: Manon Côté / Stylisme: Ariane Simard; Assistante-styliste: Jasmine Morin Turmel.



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  1. Laporte dit :

    J’aimerais donner de mon temps avec les bébés pouvez vous me guider ….merci

  2. couvrat madeleine dit :

    Madeleine le 23 octobre 2017

    bonjour,
    arrivant au terme de ma vie professionnelle d’assistante maternelle ASE, qui a débutée en 1982,
    je souhaiterai me rendre utile en intégrant une association de bénévoles de berceuses.

    Toute ma vie professionnelle était tournée vers les petits, touts petits, nourrissons et prématurés.
    Je souhaite continuer dans cette voie, qui me convient le mieux et dont je suis le plus à l’aise et performante,
    Bercer, câliner, parler, materner, rassurer, chantonner, caresser ces touts petits bouts de choux qui en ont besoin et qu’ils aillent mieux, c’est à quoi j’aspire depuis bien longtemps et que je pratique depuis toutes ces années.

    Auriez vous s’il vous plait, des adresses dans le département de la Moselle, plus précisément entre Metz et Thionville où je pourrais m’adresser. Avec tous mes remerciements pour cette aide si précieuse.

    • Équipe VÉRO dit :

      Bonjour Madeleine, merci pour votre message. L’article en question porte sur un service donné dans un hôpital de Montréal au Québec, nous n’avons malheureusement pas de contact à vous donner pour la France. Peut-être pourriez-vous contacter les hôpitaux proches de chez vous ayant un service pour les enfants prématurés. Bonne continuation.

  3. lina lessard dit :

    j’y ai travailler plus de 35 ans, et je crois qu’il en faut des ces bonnes personnes pour redonner au moins fortunes, il faudra, dans les prochaines annees etre encore plus dans la conscience , et la conscience du cœur, nous ne naissons pas tous avec les memes chances, celebrons la generosite de tous ces gens

  4. Anto dit :

    Merci Vero pour cette belle entrevue, ca m’a bcp touché.
    C’est mon rêve pour l’année 2015 de faire du bénévolat à ste Justine malgré tout que je travaille et j’ai 2 enfants mais je vais aider, donner de l’amour ❤️et du temps aux autres

  5. véronique pelletier dit :

    c est exactement ce que j ai toujours rever de faire, j attends le bon moment.

  6. Béatrice Desmarais dit :

    Très beau geste de votre part. Cela fait un bon moment que je me demande ce que je pourrais faire de tout le temps libre que j’ai, dès que je reviens de Floride, je vais chercher sois dans un hôpital, ou bien dans une école pour aider les enfants

  7. Annie Plouffe dit :

    Très beau geste…très humaine…une belle douceur…
    Je manque de mots… Mais un jour…je sais que moi aussi….je bercerai !!!

  8. Sylvie cantin dit :

    Ça me touche beaucoup vero! Étant moi même infirmière depuis maintenant 31 ans déjà ça me rejoint énormément j’ai travaillé longtemps en pédiatrie au CHUL à Québec puis en chirurgie . Je demeure maintenant à alma et j’enseigne en technique infirmière au cegep de Jonquière . Je me rapproche doucement de la retraite j’ai 52 ans et c’est assuré que mon projet de retraite va être de donner du temps à l’hôpital au moins 1 jour semaine tu sais j’adore encore énorme y mon travail et je pense transmettre cette passion quotidiennement pour ce que je crois être le plus beau métier du monde . En stage l’an passé une étudiante m’a dit … » Mme sylvie moi quand je vais être infirmière je veux être comme vous …  » c’est tu assez ma paye ça !! Mon employeur me paye pour former des infirmières et c’est ce que je fais . Quand je vois cette dame Lucie aller donner du temps je me dit qu’il y en a encore du monde bon, généreux . Ma phrase célèbre à mes beaux élèves c’est :  » … Entends ce que je dis…écoute ce que je vis… » J’ai eu la chance d’avoir des parents riches de cœur qui m’ont transmis de très grandes valeurs de partage d’entraide et de respect de l’autre … Et c’est ce que je dis à mon élève …. Plus tu seras au chevet de ton client plus tu vas  » entendre ce qu’il te dit mais surtout entendre ce qu’il vit …  » Nous sommes dans un monde ou il y a des coupures dans les hôpitaux des insatisfactions, etc… Et c’est réconfortant de voir des madame Lucie aider et donner du temps . Essayons donc d’être des agents de changements d’être positifs et de regarder parfois en bas de nous ( comme mon père me le disais souvent) afin d’apprécier d’être en santé . Même après 31 ans j’adore encore ce métier qui redonne tellement en retour .j’adore la vie merci la vie , sylvie cantin , alma.

  9. Rollande Martel dit :

    Merci pour cette chronique …Ca fait plusieurs annnées que je veux aller faire ça…mais la vie
    m’a apporter ailleurs ..et j’ai toujours dis  »ce que j’aime le plus et qui me fait le plus grand bien est de donner de l’amour a un petit être si fragile en le berçant.
    Aujourd’hui étant une jeune grand-maman donc une petite Raphaëlle ,je me promets d’aller bercer ces petits amours a cette hôpital ….l’amour inconditionnel ….c’est le plus beau à donner et à recevoir….
    Merci Véro.
    Rollande 🙂

  10. Carole laforce dit :

    j aimerais beaucoup faire ça je suis à la retraite et ça toujours été mon rêve de travailler dans une pouponnière, Je suis de Drummondville je ne sais pas si ça se fait chez moi ,

  11. Johanne dit :

    whow je suis une infirmiere auxiliaire qui vas feter mes 40ans en mai et j’ai bien travailler en pediatri pouponniere a sept-iles et par la suite depuis 87 je suis au cssssdu suroit la encore j’ai travaillee en pediatrie pouponniere et maternite je viens de lire votre article sur la dame qui berse les bebes je vais etre a la retraite en septembre etfaire du benevola a st-justine pourquoi pas felicitation a vous et peut etre a la retraite je verrais merci johanne

  12. Jo Ann Guay dit :

    J’aime entendre ces histoires. C’est si doux pour le coeur. Merci à cette femme. Je me suis occupée de ma petite-fille dès sa naissance, à la bercer pendant qu’elle pleurait de douleur, la serrant sur mon coeur en lui chantant des chansons. j’en ai pris soins pendant 2 ans. Aujourd’hui elle a 2 ans et elle chante une des chansons par coeur. c’est tellement touchant. J’ai une belle relation avec ma petite-fille. Je suis certaine qu’elle gardera ce sentiment d’amour que j’avais tout ce temps. Et ces petits enfants qu’elle a bercés, se souviendront aussi, quelque part dans le fond de leur coeur, de cette douce tendresse et de cet immense amour de cette femme.

  13. pierrette lacombe dit :

    merci pour ce beau message….j’aimerais donc être plus près de l’hôpital Ste-Justine c’est certain que j’offrirais mes services comme « berceuse ». J’adore les petits bébés…Je suis mamie et ma plus jeune petite amour a 20 mois.

    Je donnerais de mon temps, de la tendresse et de l’amour!

    Donc, celles qui font se genre de bénévolat, chapeau et profitez-en bien! C’est un honneur pour vous de pouvoir donner de votre temps à ces petits trésors!

  14. Françoise dit :

    Merci Véro pour cette belle entrevue, je connais Lucie et elle est ¨ma bénévole¨ préférée, elle est toujours souriante et de bonne humeur, elle est calme et elle apaise nos petits bébés avec beaucoup de douceur, elle est aussi très délicate et discrète dans ses interventions… Merci pour ce beau portrait d’une très belle et bonne personne, nous avons tellement besoins de personnes comme Lucie 😉
    Je suis une soignante de l’unité de néonatalogie du CHU Ste-Justine depuis 32 ans 😉

  15. Huguette Gareau dit :

    Pour avoir déjà fait partie du bazar de Ste.Justine je crois que c’est très important que l’aide des bénévoles se continu ,je suis maintenant trop loin pour y participé ,je fais du bénévolat maintenant à Mont Laurier chez Léonie Bélanger avec des personnes âgées bonne continuité

  16. Diane dit :

    Très belle entrevue avec Lucie ! j’ai aussi connu ce silence en néonatalogie car nous avons perdu notre fille Laurie à onze jours de vie à Ste Justine , née prématurément. Effectivement,c’est grâce à des personnes comme Lucie qui fait que les parents ne se sentent pas seuls et démunis. Il y règne là-bas un climat de tranquillité, de douceur et d’amour rassurant devant la fragilité et l’inconnu…….c’est difficile à expliquer …..çà se vit seulement … B
    ravo à ces femmes inspirantes !

  17. Marie-Claude dit :

    Ma maman, Ghislaine, a été berceuse pendant pendant quelques mois à Sainte-Justine, jusqu’à ce qu’elle doive se retirer, après un diagnostic de cancer, pour subir des traitements de chimiothérapie. Elle n’a jamais pu reprendre le service… Mais cette activité a été très importante pour elle à la fin de sa vie. Elle le faisait avec toute la délicatesse requise pour cette tâche, et avec le même amour qu’elle avait prodigué à ses propres enfants. C’était une femme forte, comme Lucie ici!, qui n’avait pas peur d’oeuvrer auprès des personnes plus fragiles, dans un hôpital. Comme retraitée, c’était sa façon à elle de se rendre utile. Et cette opportunité, offerte par Sainte-Justine, a été un baume pour elle aussi. Bon succès Lucie dans votre prochaine mission!

  18. France Lalancette dit :

    Wowww,qu el beau témoignage vraiment c’est bénévoles sont géniaux. J ai eu l occasion de les voir a l oeuvre l an dernier du 21 janvier j usqu en avril je me rendais chaque jr a l unité de néo nat car mon petit fils Thomas s y trouvais il est né très prématurément Thomas aura 1 an le 21 janvier qui vient et il se porte a merveille.

  19. Renée Emond dit :

    J’aime beaucoup le reportage de Lucie, quel femme merveilleuse. J’ai de la bonne envie, oui, car je me vois CLAIREMENT à sa place. Je travaille, mon emploie du temps ne me le permets pas. J’ai toujours dit qu’un jour si je gagne à la loterie, assez pour me laisse autonome, je bercerai des bb. La vie ne m’as pas donnée cette ultime bonheur d’en avoir. Un million, ne remplace pas ce GROS VIDE à l’intétieur….. mais bon, je vis avec….. je ne suis pas dépressive, loin de là, j’aime la VIE du plus profond de mon être. J’avais juste envie de me dévoilée un brin. Merci! Vero, pour cette excellent reportage. Tu as toujours de belle rencontre enrichissante. Reina Bazeau, un ange tombé du ciel, l’es tout autant, j’embrasse ces femmes et je ne t’oublie pas Vero, j’aime, xxxx:)

  20. Thérèse Munger dit :

    Quelle belle idée, j’y ai aussi pensé pour moi, sauf que je suis un peu plus stressé, mais c’est certainement une expérience à faire pour grandir,:)

  21. Geneviève dit :

    Je trouve ça exceptionnel et je vais vraiment considérer ce bénévolat. Ma première fille est née prématurément et ce fut un moment très chaotique dans ma vie. En plus de ne rien connaître d’un premier enfant il y avait tout à apprendre sur ce monde médical, faire beaucoup de deuils sur la magie de l’arrivée d’un enfant, gérer la peur qui s’installe dans la famille, quelle seront ses séquelles? Beaucoup de peurs, de sentiments mélangés. C’est la nature des mamans de s’oublier je crois, mais dans ces circonstances c’est vrai à la puissance dix! Pas de temps de baby blues, j’étais en mission pour sauver ma fille! Par contre il y a 6 ans, seulement les parents étaient admis en néonat, même nous en tant que parents, nous avions une limite de temps ou nous pouvions avoir notre enfant dans les bras. Dans un cas je me suis même approchée d’un incubateur qui était dans la même pièce que ma fille, j’avais de l’empathie pour ce bébé qui était toujours seul et l’infirmière m’avait interdit de lui porter trop d’attention. Je comprend mal dans quelle circonstance on peut être berceuse mais je félicite cette belle initiative qui rend sûrement le contexte médical plus humain pour ces petits.

  22. sylvie boucher dit :

    Bonjour !

    J ai toujours voulue aller bercer les enfants malades à l hôpital ! Depuis il y a longtemps ma soeur a fait opérer sa fille et M as dit qu elle y allais as tout les jours et il y avait des enfants qui étaient toujours seules et quand elle arrivait , les enfants lui tendaient les bras !!! Elle ne pouvait s empêcher de les prendre ! Lire Mme Lucie M as confirmer que je voulais toujours faire ça quand je prendrais ma retraite ! Bravo madame Lucie !!

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