Comment améliorer une relation difficile avec un collègue

25 Mai 2017 par Valérie Schiltz
Catégories : Psycho
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Un membre de notre équipe nous pompe l'air? Avant de sortir le jeu de fléchettes, on met en pratique les conseils de Julie Carignan, psychologue organisationnelle et associée principale de la firme-conseil SPB.

On lui fait part de notre malaise de la bonne façon

On exprime notre souhait de collaborer pour améliorer les choses, au lieu de parler de ce qui ne va pas et de critiquer. «C’est une façon plus positive de s’exprimer qui peut amener, en contrepartie, une réaction plus affable.», fait remarquer Mme Carignan. On parle au «je», on évite les «toujours» et les «jamais» et on reste pratique, réaliste. «Demander à quelqu’un de changer d’attitude, c’est un vaste programme. Proposer que nous nous disions bonjour en arrivant le matin, c’est plus simple.»

On tente de comprendre la source du conflit

C’est ce qui va nous guider vers la meilleure solution.

  • On cherche l’harmonie et on est pro du consensus, alors que l’autre est leader et pro des résultats? Le problème est relationnel. «On essaie de se mettre dans la peau de l’autre, de connaître ses valeurs et ce qui l’anime, recommande la psychologue. En s’ouvrant ainsi, on est plus à même de constater qu’on est différents mais complémentaires.»
  • On a bénéficié de la promotion qu’une autre personne convoitait? On prône la qualité, mais notre collègue prêche la rapidité? Le problème est structurel. «Il faut mettre l’accent sur un objectif commun et clarifier les rôles de chacun», suggère Mme Carignan.
  • On a heurté quelqu’un lors d’un projet il y a deux ans? Notre collègue a eu maille à partir avec notre prédécesseur? Le conflit est historique. «On revient sur le passé pour presser sur le bouton “Reset”. On peut ainsi reconstruire la relation sur une bonne base et, surtout, au présent», de dire la spécialiste.

On fait des dépôts

«J’utilise souvent l’image de dépôts bancaires pour illustrer les relations entre collègues», explique la psy. Notre travail est comme un compte en banque. On y fait des dépôts: donner de la reconnaissance pour une tâche bien exécutée, aider une personne débordée, offrir de raccompagner en voiture une camarade qui en a besoin ou demander conseil. Mais on fait aussi des retraits: c’est le cas lorsqu’on froisse un partenaire, même sans le faire exprès. «Or, pour pouvoir encaisser un retrait sans trop de dommages, il faut avoir fait sept dépôts. On doit donc travailler notre compte en banque relationnel pour que LA fois où on sera moins dans notre assiette, ça passe mieux avec notre interlocuteur.»

On demande de l’aide

Quand rien ne va plus, on demande l’aide d’un patron ou du Service des ressources humaines pour mettre fin au conflit.

Dossier Tracer son chemin

Photo: Stocksy



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