Rabat-joie hivernale moi? Absolument. Mais depuis quelques années, je fais des efforts conscients pour apprendre à aimer davantage l’hiver. Puisque cette saison dure plusieurs mois et qu’elle revient invariablement chaque année, aussi bien y trouver des aspects positifs pour rendre cette période plus agréable. Et je réalise que c’est un peu le même processus qu’on observe avec la pandémie.
Oui, nous devons faire des sacrifices et s’abstenir de certaines activités qui nous font du bien (souper entre amis, sortir au resto, voir un film au cinéma, assister à un cours de danse, etc.). Oui, l’humain a besoin de contacts sociaux, de proximité physique, d’intimité. Et oui, en ce moment, il en est partiellement – sinon totalement – privé. Et certains en souffrent davantage que d’autres pour diverses raisons, dont le contexte de vie, la personnalité, les défis actuels et passés à surmonter.
Tout comme l’hiver, cette période de restrictions est temporaire – même si, contrairement à la saison froide, nous ne savons pas du tout quand elle prendra fin. Et le fait de ne pas le savoir peut s’avérer insécurisant pour nous, les humains, qui sommes tous en quête d’un certain contrôle et de prévisibilité afin de répondre à notre besoin de sécurité psychologique. Dans le contexte actuel, force est d’admettre qu’il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. Comme sur la température et la météo!
Ne dit-on pas qu’il faut changer ce qu’on peut et accepter le reste? À la fin de ma maîtrise en psychoéducation, je me suis procuré des raquettes dans le but avoué de détester un peu moins l’hiver, incluant la congestion nasale, les rhumes et sinusites à répétition. Marcher sur la neige, respirer l’odeur des conifères, prendre le temps d’écouter le vent et le chant des quelques oiseaux pas trop frileux allait me faire le plus grand bien, ai-je alors pensé.
Et j’avais raison! Non, je ne suis pas devenue une fervente adepte des excursions en raquettes. Mais ça m’a quand même donné l’élan qu’il me fallait pour continuer à mettre le nez dehors. Depuis que nous avons adopté notre chien, il y a quatre ans, je sors avec lui tous les jours, peu importe les tempêtes, les redoux ou le froid mordant. Cette promenade quotidienne me revigore, me délie les jambes et me procure ma dose de vitamine D 100 % naturelle.
En compagnie des enfants, je goûte à nouveau aux joies de la glissade en traîneau, des bonshommes de neige, des anges dans la poudreuse, de la construction d’un fort. Et si le manque de lumière affecte mon moral, je prends les moyens nécessaires pour contrer cet effet en sortant l’artillerie lourde: lampe de luminothérapie énergisante, tisanes apaisantes, pantoufles farfelues, feu de foyer réconfortant et jetés moelleux.
En famille, nous nous créons des souvenirs tout doux. Et vous, quels sont vos trucs pour profiter de l’hiver? Pour changer votre perception d’une situation qui vous déplaît? Pour apprendre à voir le positif dans des contextes rébarbatifs?
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Photos: Colby Thomas Unsplash (photo principale) / Stocksy (chien)