Choisir de ne pas devenir morose
Comment éviter de tomber dans la déprime ou l’agressivité à la fin de la journée? Parce que se faire annoncer une énième hausse des prix alors qu’on en arrache, ça finit par user le moral… Il faut d’abord déterminer ce sur quoi on a du contrôle et agir en fonction de sa propre réalité. C’est le sentiment d’impuissance qui est le plus dévastateur. Gardons toutefois en tête que, dans une démocratie, personne n’est tout-puissant, mais personne n’est totalement impuissant non plus. Il faut s’affirmer, poser des questions à ceux qui exercent le pouvoir autour de nous et oser demander des changements en rapport avec les mesures qui nous affectent personnellement.
Plus globalement, il faut s’impliquer d’une manière ou d’une autre pour influencer le fonctionnement social, politique et économique du monde dans lequel on vit. Par exemple, en votant. Participer à un projet collectif a le pouvoir de rehausser notre confiance en l’humanité.
Par-dessus tout, il faut s’entourer de personnes significatives, augmenter la fréquence des rencontres, laisser place à la vie réelle, la nôtre, qu’on apprécie et qu’on peut toujours améliorer. On vit l’instant présent, on favorise la pleine conscience. Et comme les nouvelles passent par les écrans, on fait une pause. Vive la déconnexion, surtout en vacances!
Nos jeunes enfants ont intercepté des bribes d’information sur des scandales sexuels ou sur la planète qui se meurt… Comment répondre à leurs questions? Les enfants ont besoin de faits, ça les rassure; mais trop leur en donner, ça risque de créer des peurs. On doit éviter les détails scabreux, situer l’événement dans un contexte large et utiliser un vocabulaire adapté.
Par exemple, expliquer le phénomène #metoo aux enfants, c’est loin d’être simple… mais pratiquement inévitable à notre époque. C’est délicat, parce que ce qu’on leur donne comme information risque de s’imprégner dans leur esprit et qu’ils grandiront avec ça en tête. Le message à leur transmettre, c’est qu’il y a eu des abus et qu’il se peut qu’il en existe même autour de nous, mais qu’on est là pour les protéger. Ils doivent toujours sentir qu’ils peuvent venir nous parler du moindre malaise.
En ce qui concerne la planète, on leur dit que c’est vrai qu’elle est menacée, mais qu’on n’a jamais vu un mouvement social aussi important pour protéger l’environnement. Et on s’engage à poser ensemble des gestes concrets à cet égard, on les intègre dans l’action.
Il faut toujours encourager nos enfants à nous parler de leurs peurs, qui peuvent aussi provenir d’extrapolations irréalistes ou d’exagérations. On doit leur donner de l’information simple mais juste, d’où l’importance de bien se renseigner nous-mêmes. Mentir ne ferait que miner notre crédibilité à leurs yeux et les dissuaderait de se confier à nous.
Une nouvelle nous affecte… comment réagir?
1. On fait la différence entre ce qui nous trouble et ce qui nous menace réellement.
2. On cible ce sur quoi on a du contrôle.
3. On agit en conséquence.
Une nouvelle affecte nos enfants…
1. On leur donne l’information concrète nécessaire à leur sécurité.
2. On leur rappelle que nous sommes là pour les protéger.
3. On reste à l’écoute de leurs peurs et de leurs malaises. Si le moment n’est pas approprié, on s’engage à y revenir plus tard dans la journée ou la soirée.