De vous à moi… j’aime ça, moi, les résolutions de début d’année

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31 Jan 2023 par Joanie Pietracupa
Catégories : MSN / Oser être soi / Psycho / Véro-Article
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«À quoi bon faire des résolutions, donc, si c’est pour se planter puis déprimer parce qu’on s’est planté?», se demandait jusqu'à cette année notre rédactrice en chef Joanie Pietracupa.

Ça faisait des années, voire une décennie tout entière, que j’avais arrêté d’en faire. «Ça sert juste à se mettre de la pression supplémentaire, à s’obliger à être toujours plus performant et à se forcer à faire des choses qu’on n’a pas envie de faire», que je me disais, comme beaucoup d’autres gens dans mon entourage, en pensant aux «maudites» résolutions du Nouvel An.

Jeune, j’adoptais toujours les mêmes trois résolutions assez-malsaines-merci : 1) perdre du poids; 2) obtenir une promotion au boulot; 3) profiter davantage de la vie. Pourquoi malsaines? Sauf pour la dernière, qui ne voulait à peu près rien dire (quoi de plus vaste et général?), ces souhaits ne relevaient en fait aucunement de moi ni de ma bonne (ou moins bonne) volonté. On sait aujourd’hui que la culture des diètes est le démon personnifié et que les régimes amaigrissants ne fonctionnent à peu près jamais à long terme en plus d’être néfastes pour la santé (je vous en reparle dans un prochain billet de blogue, promis!). On sait aussi que, même si on est l’employé du jour, du mois, de l’année, de la vie, et qu’on bosse fort 23 heures/jour, 7 jours/semaine, ça ne signifie malheureusement pas qu’on se verra remettre une augmentation salariale quelconque. #capitalisme

À quoi bon faire des résolutions, donc, si c’est pour se planter puis déprimer parce qu’on s’est planté?

À ma grande surprise, le 31 décembre dernier, j’ai eu envie, pour la première fois depuis longtemps, de penser à des projets qui me rendraient heureuse en 2023. Le défi? Les définir de façon à ne pas m’ajouter du stress, booster mon anxiété ou m’obliger à faire des choses contre mon gré. J’ai donc pris mon temps pour coucher ça sur papier avec minutie, transparence et bienveillance. Voici que ç’a donné : 1) mettre en branle au moins un rêve qui me mettrait des étoiles dans les yeux (écrire un roman, acheter un mini chalet en forêt, faire du bénévolat ou à plus petite échelle, participer à un projet radio, balado ou télé portant sur un de mes sujets de prédilection dont on ne parlera jamais assez : la grossophobie); 2) lire le plus souvent possible – des romans, des essais, de la poésie, des bande-dessinées, des biographies, alouette –, parce qu’il s’agit d’un de mes exutoires préférés; 3) cuisiner à chaque soir, parce que j’adore ça, que ça me fait décrocher du quotidien à la fin d’une grosse journée de travail, même quand ça ne me tente pas, et que, soyons honnêtes, je n’ai pas les moyens de m’offrir des soupers commandés sur UberEats à chaque semaine, because l’inflation.

Pis? Comment ça se passe? Au moment d’écrire ces lignes, un dimanche de la mi-janvier ensoleillé, j’ai déjà failli. J’ai commandé une pizza extra pepperoni un soir de tempête de neige. Cette phrase me fait sourire. Quoi de moins grave et de plus le fun que de passer une commande (quand on a la chance et le privilège de pouvoir se le permettre?) parce qu’on n’a pas envie de sortir de la maison? C’est ça, l’affaire, avec les résolutions : elles nous aident à nous accrocher à la vie, car sans rêves, on n’est qu’enveloppes vides, mais il faut absolument les voir avec humour, ironie, deuxième degré et détachement. Et se dire, avec un sourire, qu’au pire, on fera mieux l’an prochain. Ou l’autre d’après.



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