La maternité et le corps qui change
On entend beaucoup de choses sur la maternité, mais on parle peu de l’impact de la grossesse sur le corps de la femme.
Doit-on tout dire à sa meilleure amie?
Catégories : Psycho
Sa couleur de cheveux ne lui va pas du tout, ses enfants la mènent par le bout du nez, son conjoint nous donne des boutons… Entre amies, on a tendance à croire que tout peut être dit. Vraiment? Voyons voir.
En 2010, Anne a perdu sa plus chère amie parce qu’elle avait osé lui avouer que son excédent de poids commençait sérieusement à l’inquiéter. «J’avais proposé à Danya de monter le mont Royal avec moi mais, après une petite demi-heure de marche, elle a eu un genre de malaise et j’ai réellement cru que sa dernière heure était arrivée, raconte cette nouvelle maman de 29 ans. Je me suis donc “ouvert la trappe” et elle l’a très mal pris. Elle m’a dit qu’elle avait déjà des parents et trois soeurs pour lui faire constamment la morale et que, si j’avais été une véritable amie, je l’accepterais telle qu’elle était, sans chercher à la changer.»
Pourtant, d’après la sociologue américaine Jan Yager, qui étudie depuis plus de 30 ans les liens amicaux et qui a écrit plusieurs livres sur le sujet – dont La force de l’amitié, publié aux Éditions Payot –, «une amie, c’est justement quelqu’un dont on se soucie et qui se soucie de nous». En agissant comme elle l’a fait, Anne a montré qu’elle avait de l’affection pour Danya et qu’elle se souciait vraiment de son piètre état de santé. «Je pensais sincèrement bien faire, dit-elle. Mais j’ai appris à mes dépens que la franchise n’était pas toujours la meilleure amie des meilleures amies…»
Quantité de bouquins de sociologie et de psychologie portant sur l’amitié expliquent que les relations les plus solides reposent essentiellement sur trois grands piliers: la confiance, le partage et l’honnêteté. Alors, s’il y a une personne à qui on pourrait en principe tout confier ou tout dire, ce serait bien notre meilleure amie, non? «On aimerait effectivement croire qu’il est possible de le faire, ajoute Jan Yager. Sauf qu’en réalité, ce n’est qu’un bel idéal…»
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