Florianne et Estelle: être plus fortes à deux

03 Jan 2019 par Julie Roy
Catégories : Psycho
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Une maman est toujours là pour ses enfants, quoi qu’il arrive. Surtout quand un accident bouleverse leur vie.

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Quand elle avait trois ans, Florianne est tombée dans un carré de cendres chaudes, sur le terrain de la maison familiale. En un instant, tout bascule pour la petite famille. Transportée aux soins intensifs à Sainte-Justine, Florianne a des brûlures au deuxième et au troisième degré. Comme le corps d’un enfant est toujours en croissance, de nombreuses greffes de peau sont nécessaires. «C’est un processus très long, mais aussi très souffrant. Il a fallu à Florianne beaucoup de courage pour subir toutes ces opérations», raconte Estelle, sa mère.

Florianne était si petite lorsqu’elle a été brûlée qu’elle considère avoir toujours été ainsi. Mais intérieurement, elle a l’impression que ses brûlures l’ont aidée à grandir. «J’ai tendance à moins juger les gens sur leur apparence. On devrait s’accepter avec nos différences et s’aimer comme on est. On est plus que notre apparence, dans le fond», explique-t-elle, d’une voix à la fois douce et enjouée.

Pour Estelle, ce fut une période très intense, où elle a dû apprendre une foule de techniques pour bien s’occuper de sa fille: massages, étirements, traitements de toutes sortes devaient être prodigués afin d’assurer la guérison de Florianne. Pour être bien soutenue, Estelle est allée chercher de l’aide thérapeutique. «J’étais rongée par l’inquiétude: est-ce que je m’occupe bien d’elle, est-ce que je fais la bonne chose? Je crois qu’il faut absolument être bien entouré pour garder son équilibre.»

L’auteure et psychoéducatrice Solène Bourque acquiesce. «Quand on vit un tel traumatisme, on passera au travers des mêmes étapes que celles d’un deuil. C’est donc un excellent réflexe d’aller chercher tout le soutien nécessaire avant d’éprouver des difficultés.» Elle ajoute qu’il appartient à chaque parent de trouver comment il peut arriver à mieux vivre cette situation-là.

Après 10 ans d’interventions chirurgicales et de traitements, le rythme des rendez-vous médicaux a ralenti, laissant plus de temps à Florianne pour s’intéresser à ce qui la passionne: les chevaux… et l’impro! «Je ne monte pas à cheval aussi souvent que je le voudrais, mais j’adore la fusion, l’harmonie qui se crée entre l’animal et moi. Et puis l’art dramatique et l’impro, c’est tout nouveau pour moi, mais c’est une activité que j’adore!»

Autant Estelle que Florianne trouvaient nécessaire de participer à la série documentaire Dévisagés. Pour Florianne, il s’agissait de faire connaître sa réalité, parfois méconnue, mais aussi d’encourager les gens à accepter la différence chez les autres. Estelle avait, elle aussi, envie de partager son parcours de mère, ce qui l’a aidée à bien accompagner sa fille et, surtout, l’importance d’aller de l’avant, coûte que coûte. «Ça ne sert à rien de revenir dans le passé. Si on veut réparer, c’est l’avenir qui répare.»

Dévisagés: le quotidien au jour le jour

En levant le voile sur le parcours de cinq survivants, la série documentaire Dévisagés raconte les difficultés – et les belles victoires! – qu’ils vivent au quotidien. Comment vivre en étant différent? Comment séduire, comment trouver l’amour, comment fabriquer son propre bonheur? Découvrez des gens attachants, pour qui la résilience a été un combat parfois bien difficile…

Les lundis 20 h 30, à compter du 7 janvier à Canal Vie.

 

Crédit photo: Alexandre Champagne



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