
Moi, trop émotive ? Et alors !
L'hyperémotivité, est-ce un défaut ou même une faiblesse ? Pourquoi devrait-on être gênée de pleurer ? Notre collaboratrice s'est longtemps questionnée sur la chose. Voyons les conclusions qu'elle en a tirées.
L’opération Vaincre le désordre se poursuit. Petit bilan provisoire.
Je voudrais bien vous parler des deux autres grandes étapes pour venir à bout du désordre mentionnées dans le livre Vaincre le désordre – dans sa tête et dans sa maison, de Sophie Legault. Il s’agit de regrouper les objets qui ont résisté au dynamitage et de les classer. Mais je ne peux vraiment vous en dire plus sur le sujet, puisque ma phase de dynamitage est looooooooooin d’être terminée.
Il n’y a qu’un endroit où tout est fait. Il s’agit de la salle de bain. Contrairement aux papiers personnels, par exemple, il est beaucoup plus facile de décider ce qu’on garde ou pas, de le regrouper et de le classer. Entre vous et moi, une bouteille de shampoing n’a pas la même charge émotive que des agendas qui font office de journaux intimes. En tout cas pour moi.
Le sentiment de légèreté qu’on ressent quand une pièce, ne fût-ce que la salle de bain, est terminée, qu’on sait exactement ce qu’elle contient et où se trouvent les choses, est ma foi grisant. Et si jamais vous me surprenez à acheter des produits de soin pour le corps d’ici l’an prochain, vous serez en droit de vous interroger (et de m’interroger!) sur ma santé mentale. Parce qu’à moins de souffrir non pas d’un problème de personnalités multiples mais de «corps» multiples, j’ai assez de produits pour me laver, m’exfolier et me crémer pour les 12 prochains mois. C’est fou ce qu’on prend la mesure de tout ce qu’on a quand on regarde et soupèse chaque bouteille, chaque petit pot, chaque flacon.
Mon but ultime est d’en arriver à me contenter de peu de produits, mais pour l’instant, je ne bouderai pas mon plaisir et je vais utiliser tous ceux que j’ai déjà. Je ne devrais pas m’ennuyer. En fait, j’ai l’impression que je pourrais installer une caisse enregistreuse dans la salle de bain et me croire dans une pharmacie tellement le choix est vaste. Bon, on ne râlera pas, il y a des problèmes pires que ça, mais disons que ça me fait réfléchir sur la différence entre un besoin (avoir du savon) et une envie (se retrouver avec trois savons, cinq sortes de gels douche, deux shampoings, deux contenants de crème pour le corps, six petits pots de crèmes pour le visage, trois exfoliants, alouette!).
Je ne suis pas en train de battre ma coulpe. Que cela soit bien clair. Les regrets, très peu pour moi. Par contre, la prochaine fois que j’achèterai un produit pour le corps, je m’assurerai au préalable d’en avoir vraiment besoin.
Bref, le ménage avance lentement mais sûrement, le processus est bien enclenché, je sais que je le mènerai jusqu’au bout. Et durant les moments de découragement, je me répète, comme un mantra: «Ce qui est fait n’est plus à faire.»