
Dans les coulisses du nouveau clip de Sarahmée : Elle est partie
La rappeuse Sarahmée sort aujourd'hui Elle est partie, une nouvelle pièce assumée à l'image de notre printemps qui fleurit déjà.
On les reçoit. On les voit. On les entend. De plus en plus, les parents défilent dans les bureaux de psychologues avec ce sentiment de lourdeur qui s’accentue. Pourrait-on parler d'épuisement parental?
Les témoignages timides des débuts de suivis psychologiques du type «Je vis beaucoup de stress ces temps-ci» se sont approfondis ces derniers temps pour dévoiler plutôt des «Si j’avais le choix, je partirais une semaine sans enfants, juste le calme et le silence complet. Juste moi! Malheureusement, je ne peux pas…et en plus, ça ne se dit pas!». C’est à ce moment qu’on se demande comme thérapeute : «Et si c’était un burnout parental?» Alors que les élèves du Québec retournent sur les bancs d’école après la semaine de relâche, les parents en ressortent peut-être encore plus épuisés, ce qui peut avoir des effets négatifs sur eux, leur couple et leurs enfants.
Même si le terme est de plus en plus utilisé, le DSM-5 qui est la bible des diagnostics psychologiques ne reconnaît pas ce trouble en soi. Toutefois, en théorie et d’un point de vue clinique, le burnout parental est un syndrome qui touche les parents exposés à un stress chronique en lien avec leur rôle et qui n’ont pas de ressources suffisantes pour compenser. Dans le contexte de la pandémie, il est assez flagrant que les parents peuvent être en manque de ressources. En voici quelques exemples :
Tant de parents n’ont pas encore reconnu l’ampleur sur leur santé mentale de tout cet ajustement qu’a demandé la pandémie. De plus, même si la situation s’est quelque peu allégée, le manque de ressources est encore bien réel. L’effet d’accumulation peut certainement contribuer à cet épuisement parental.
Aucun parent n’est à l’abri du burnout parental surtout dans le contexte actuel. Tous les parents sont susceptibles de cumuler plus de risques que de ressources sur une longue période de temps. Cela dit, certains éléments comme avoir un enfant malade, un enfant avec des difficultés de développement, une difficulté à gérer son stress, un manque de soutien conjugal, de la désorganisation ou au contraire du perfectionnisme sont des facteurs de risque pour le développement de l’épuisement parental. Heureusement, certains facteurs peuvent protéger de cette détresse.
Il est important de prendre soin de soi comme parent. La première étape est donc de demander de l’aide. Que ce soit auprès d’un médecin, d’un psychologue, ou de l’aide extérieure (oui, oui recevoir des pots de sauce spaghetti c’est possible pendant la COVID!) il faut obtenir du soutien. Ultimement, pour se sortir de l’épuisement parental il faut reconnaître ses limites et celles de ses enfants pour retrouver un équilibre. Si la parentalité est parfois difficile, elle n’a pas à être souffrante. Chaque parent mérite de se sentir mieux dans son rôle, vous aussi!
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Photo principale : Kat J Unsplash