Nouvel envol dans les relations parents-enfants

23 Mai 2017 par Annie St-Amour
Catégories : Psycho
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Alors que le petit dernier s'apprête à quitter le nid familial, vous êtes envahis par une gamme d'émotions allant de la mélancolie à la fierté de dire "Mission accomplie!"

Coup d’œil sur un épisode de la vie au cours duquel la relation parents-enfants est mise à l’épreuve.

Vous savez qu’il est prêt à voler de ses propres ailes, vous l’avez préparé à le faire, vous vous y attendiez, mais voilà, vous êtes là, avec une boule dans l’estomac. Jusqu’ici, rien d’anormal. «Lorsque les parents voient arriver la fin de leur projet de veiller sur leur progéniture, ils éprouvent un sentiment de perte, mais ils doivent réaliser qu’il y a aussi des gains, notamment celui de pouvoir disposer de plus de temps tout en ayant moins de responsabilités», rappelle Louise Roberge, psychologue et thérapeute conjugale et familiale, qui anime des conférences sur les étapes de la vie d’un couple avec son collègue Luc Blain. Les parents, s’ils vivent toujours ensemble, devraient s’épauler dans cette nouvelle étape.

Sur la même longueur d’onde

Le départ de vos enfants est l’occasion de réaménager la relation que vous avez avec eux. De nombreux parents, constatant que leur rôle est appelé à changer, s’interrogent sur le soutien qu’ils peuvent offrir à leurs héritiers et sur la distance à établir avec eux. Selon Mme Roberge, «Il est très important que les conjoints s’entendent sur l’aide à apporter à leurs enfants devenus jeunes adultes. Le plus difficile, c’est quand ils n’ont pas la même vision de cette étape de la vie, ce qui les amènera, eux aussi, à faire le point sur leur relation de couple.»

Engager la discussion

Que peuvent faire les parents qui voient leur garçon emménager dans son premier appart avec sa blonde? Une femme peut rappeler à son conjoint qu’il n’a pas constamment à s’offrir pour les aider à peinturer; et un mari peut dire à sa femme qu’elle devrait les appeler moins souvent et cesser d’insister pour rapatrier la fratrie pour un souper tous les dimanches. «C’est l’ouverture d’esprit des conjoints, leur capacité à écouter le point de vue et les observations de l’autre qui peut faire la différence, souligne la psychologue. Ils doivent en discuter non seulement entre eux, mais aussi avec leurs jeunes.»

Les indices non verbaux

Avouer à son père ou à sa mère qu’on les trouve envahissants, voilà un sujet plutôt délicat, que certains jeunes aimeraient éviter. Pour cette raison, les parents devraient être attentifs aux indices non verbaux dans la communication avec leur progéniture. «Lorsqu’un parent passe un coup de fil, ou envoie un courriel, et qu’il n’a pas de réponse rapide, ça peut être le signe que le jeune a besoin d’établir une distance, fait remarquer Mme Roberge. Observez comment l’aide que vous offrez est accueillie: un sourire en coin, un “Donne-moi le temps d’y penser” peuvent en dire long. Les parents doivent comprendre que le jeune et sa blonde arrivent à une étape où ils redéfinissent les frontières autour d’eux, et où ils jaugent la distance et la proximité qu’ils veulent établir avec leurs parents respectifs.» De part et d’autre, on en convient, c’est beaucoup de changements. À chacun, alors, d’y mettre de la bonne volonté!



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