
La maternité et le corps qui change
On entend beaucoup de choses sur la maternité, mais on parle peu de l’impact de la grossesse sur le corps de la femme.
Ce qu’il y a de bien, quand on a déjà fait une dépression (apprécions ici le positivisme!), c’est qu’on est capable de reconnaître les signes avant-coureurs.
On sait faire la différence entre une déprime, par nature passagère, et la dépression qui, elle, s’installe à demeure. Et une fois qu’elle s’est installée, il est difficile de la déloger. J’en sais quelque chose.
On pourrait croire qu’après avoir fait une dépression – et s’en être sorti –, on a retenu la leçon. Que ça n’arrivera plus jamais. Qu’on est paré. C’est peut être le cas pour certains. Ça n’a pas été le mien… J’ai connu un autre épisode dépressif, il y a deux ans et demi. Même si on se croit malin, il est facile, une fois passé le tsunami de la dépression, de retomber dans les mêmes ornières. Et, comme le dit si bien Einstein: «La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.» Yep.
Je pourrais bien sûr vous dire que la dépression est formidable, qu’on apprend des tas de trucs sur soi, que c’est un des plus beaux cadeaux que la vie puisse nous offrir. Tout ça serait vrai. Mais je suis certaine que ce n’est pas l’item le plus demandé au père Noël… Et pour cause. Les bénéfices ne sont pas visibles à court terme. C’est plate, la dépression. C’est pénible. C’est souffrant.
Alors quand, après l’avoir «vaincue» deux fois, on voit de nouveau apparaître ces indices qui ne trompent pas, quand on se sent de nouveau happé par cette spirale infernale et qu’on se sent démuni, malgré la thérapie, malgré les lectures, les réflexions qui ont suivi les épisodes précédents, on panique un peu. C’est ce que j’ai fait la semaine dernière. Il y a bien des choses que je veux pour Noël cette année, mais la dépression n’en fait pas partie.