5 mythes et vérités sur l’alimentation à connaitre

06 Jan 2020 par Julie DesGroseilliers
Catégories : Santé / Véro-Article
Icon

On démêle le vrai du faux en matière d’alimentation.

Les charcuteries «sans nitrites ajoutés» sont un bon choix.

Pas vraiment.
Les nitrites ajoutés aux charcuteries servent à leur donner de la saveur et une couleur rosée, ainsi qu’à prolonger leur durée de conservation. Ils empêchent également la prolifération d’une bactérie très dangereuse, responsable du botulisme. En se liant aux protéines présentes dans les charcuteries, les nitrites se transforment en nitrosamines, une molécule potentiellement cancérigène chez l’humain. Or, au lieu d’ajouter des nitrites industriels à leurs charcuteries, certains fabricants utilisent des extraits de légumes, comme l’extrait de céleri de culture, qui contiennent naturellement des nitrites. Par conséquent, le mot «nitrites» ne figure alors pas dans la liste des ingrédients, mais le produit en contient tout de même (mais moins que dans les charcuteries habituelles).

Pour des charcuteries exemptes de nitrites, il faut plutôt rechercher les appellations «100 % sans nitrites» ou «sans nitrites». Toutefois, même si ces mentions sont attirantes, rappelez-vous que les charcuteries, qu’elles contiennent ou non des nitrites, ne sont pas un choix très santé. Mangez-en avec modération.

Le vin est moins calorique que la bière.

Faux.
La populaire expression «bedaine de bière» laisse sous-entendre que cette boisson peut faire engraisser. Or, aucun aliment n’a, à lui seul, le pouvoir de nous faire prendre des kilos. Sachez toutefois que derrière chaque gramme d’alcool se cachent sept calories. En comparaison, un gramme de sucre ou de protéines contient quatre calories. Ainsi, plus une boisson est alcoolisée, plus elle contient de calories. Par exemple, à quantité égale, un verre de bière de 250 ml est moins calorique (103 calories) qu’un verre de vin (208 calories), puisque son pourcentage d’alcool est plus faible. Cependant, si on tient compte des formats généralement servis, c’est plutôt l’inverse qui se produit.

Avec l’arrivée de la nouvelle année, notre corps aura besoin d’un régime détox.

Faux.
L’argument derrière les produits et régimes détox? Le corps serait comparable à un moteur de voiture qui accumule des «déchets» avec le temps. En réalité, les seuls déchets métaboliques (urée, azote, phosphate…) présents dans notre corps sont expulsés quotidiennement par l’urine et les selles. En effet, le corps humain possède tout le matériel nécessaire pour «s’autofiltrer», et donc, pour se nettoyer. La preuve: on va à la toilette tous les jours! Au lieu de produits détox, optons plutôt pour une alimentation savoureuse et équilibrée, la pratique régulière d’activités physiques et de bonnes nuits de sommeil. Ce trio gagnant contribue à accroître l’énergie quotidienne, à améliorer la digestion et à faciliter la gestion du poids. Pour la nouvelle année, au lieu de gaspiller notre argent dans une détox, investissons dans un bon livre de cuisine, des vêtements de sport, voire un nouvel oreiller!

Avec l’âge, il faut réduire notre apport calorique.

Vrai et faux.
En vieillissant, nos besoins énergétiques diminuent, à cause du ralentissement de notre métabolisme de base, c’est-à-dire notre capacité à brûler les calories au repos. On estime que le métabolisme ralentit de 2 % à 3 % par décennie entre l’âge de 20 ans et 70 ans. Cette diminution est notamment liée à la perte musculaire qui survient naturellement avec l’âge. Mais comme notre alimentation reste souvent la même, il est plus facile de prendre du poids en vieillissant. Nos recommandations? Être davantage à l’écoute de notre appétit, inclure régulièrement des activités de musculation à notre programme d’exercices hebdomadaire pour limiter le ralentissement du métabolisme de base et augmenter la dépense énergétique grâce à l’activité physique.

Le soya contient des organismes génétiquement modifiés.

Vrai et faux.
C’est un fait: une grande proportion du soya est génétiquement modifiée, ici comme ailleurs dans le monde. Au Canada, on trouve ce soya dans la liste d’ingrédients de plusieurs aliments transformés et dans la nourriture destinée au bétail. Cela dit, le Québec et l’Ontario sont des chefs de file mondiaux dans la production de soya non génétiquement modifié. Plusieurs produits, comme le tofu et le tempeh, sont fabriqués à partir de ce type de soya. Pour les trouver, recherchez la mention «sans OGM» dans la liste des ingrédients ou le logo «Projet sans OGM vérifié» sur l’emballage. Les produits certifiés biologiques sont également exempts d’OGM.

Contrairement à ce qu’on peut parfois entendre, le soya est bon pour la santé. Il contient des protéines complètes, au même titre que la viande, ainsi que plusieurs minéraux, notamment du fer, du potassium et du zinc. Il renferme aussi des molécules antioxydantes, les isoflavones, qui auraient différents bienfaits pour la santé du cœur. Par ailleurs, il faut savoir que le soya n’augmente pas le risque de développer un cancer du sein. Selon les résultats d’études réalisées chez les femmes en Amérique du Nord et en Asie, cette légumineuse aurait plutôt un effet protecteur contre ce cancer, surtout chez les femmes asiatiques qui mangent des aliments à base de soya depuis l’enfance. Une consommation régulière d’edamames, de tofu, de tempeh et de miso semble même réduire le risque de récidive. Voilà plusieurs bonnes raisons pour ne pas se priver d’en manger!

Photo: Stocksy

À lire aussi: 

J’ai testé… 3 semaines sans sucre

Quels experts pour quels bobos?

Luminothérapie: que la lumière soit!



Catégories : Santé / Véro-Article
0 Masquer les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de courriel ne sera pas publiée.

Ajouter un commentaire

Magazine Véro

S'abonner au magazine