1. Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’investir auprès de cette cause, Anne-Élisabeth?
«Alors que mon père commençait sa retraite, il a reçu – assez tardivement – un diagnostic d’Alzheimer. Ç’a contrecarré beaucoup de plans, disons. Quand un membre d’une famille reçoit une nouvelle du genre, ç’a l’effet d’une bombe. Autant pour la personne concernée que pour l’entourage, c’est un peu comme si la Terre arrêtait de tourner. Tout le monde perd pied et est forcé de réévaluer ses priorités. J’ai réalisé que j’étais une personne d’action. M’impliquer auprès de la Fédération me donne l’impression d’avoir une poigne sur quelque chose, d’être utile. Il y a évidemment une partie personnelle, pour les raisons expliquées précédemment, mais aussi une envie altruiste derrière ça. Je veux honorer mes racines, mais aussi sentir que j’aide à faire avancer une cause qui est plus grande que moi.»
2. Qu’as-tu été étonnée d’apprendre sur la maladie en travaillant de plus près avec la Fédération?
«Le nerf de la guerre, c’est le diagnostic. Près de 50 % des personnes atteintes d’un trouble neurocognitif de type maladie d’Alzheimer reçoivent leur diagnostic à un stade trop avancé de la maladie. De là l’importance de briser les tabous et d’en parler, car plus cette condition est détectée rapidement, plus la personne atteinte et ses proches peuvent prendre le temps de réfléchir, de s’informer et surtout d’entamer des traitements médicaux dont l’efficacité est prouvée en début de maladie.»
Voir cette publication sur Instagram
3. De quel type de soutien penses-tu que les gens atteints d’Alzheimer, et leurs proches ont besoin?
«Les besoins sont différents d’une personne à l’autre, car les symptômes le sont aussi.
Les sociétés Alzheimer offrent entre autres du répit, et c’est une des choses principales dont les proches aidants ont besoin.»
4. Comment peut-on aider et soutenir la cause de façon concrète?
«En s’inscrivant à la Marche qui aura lieu le 29 mai prochain! En fait, il y aura 22 Marches organisées dans 22 villes réparties dans 16 régions du Québec. On peut s’inscrire à marchepourlalzheimer.ca , ou simplement encourager une équipe inscrite en faisant un don!»
5. Si tu avais un vœu à faire en lien avec la cause ou la Fédération, quel serait-il?
«Que l’Alzheimer devienne une cause plus médiatisée, que la maladie vienne toucher les gens. Qu’on puisse en parler sans être mal à l’aise. Que les recherches progressent et débouchent sur un traitement.»
Pour en apprendre plus sur la FQSA, visitez le site web de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer. Pour faire un don ou participer à la marche du 29 mai prochain, inscrivez-vous juste ici.
Les troubles neurocognitifs en chiffres
- 64 % des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont des femmes;
- Dès l’âge de 65 ans, le risque de développer un trouble neurocognitif majeur double tous les cinq ans;
- Plus de 50 % des personnes atteintes d’un trouble neurocognitif reçoivent leur diagnostic à un stade trop avancé de la maladie;
- Pour chaque personne atteinte, il faut compter un à trois proches aidants qui s’investissent en temps et en soins;
- Le niveau de détresse ressenti est 45 % plus élevé chez les proches aidants qui accompagnent une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.
Ses actus
On peut suivre Anne-Élisabeth Bossé à la radio, à Rouge FM, puisqu’elle fait partie de la grande famille de Véronique et les fantastiques. Elle sera aussi sur les ondes de TVA dans la nouvelle quotidienne de Pixcom, Indéfendable, à l’automne prochain.
Photo principale : Instagram @anneelisabethbosse
À lire aussi :