Mise en garde : Je ne suis pas une professionnelle de la santé et aucune information contenue dans cet article ne devrait être interprétée ni suivie, comme une recommandation médicale. Il est impératif de consulter votre médecin ou tout autre professionnel de la santé.
Peut-être ressentez-vous seulement un certain inconfort. Ou peut-être faites-vous partie de celles qui se sentent affectées, à divers degrés, par une panoplie de symptômes : irritabilité, agitation, colère, insomnie, difficultés de concentration, léthargie, état dépressif, fatigue intense, rétention d’eau, œdème, prise de poids transitoire, seins tendus et douloureux, maux de tête, sensation de pesanteur. Et la liste n’est pas exhaustive.*
Mais je fais quoi maintenant?
En termes de traitements, il n’existe hélas pas de «pilule miracle». Avant toute chose, on vous conseillera de modifier vos habitudes de vie. Je sais, je sais, ça semble évident! Mais ce n’est pas pour autant une recommandation à prendre à la légère. Le fait de prendre soin de votre esprit et votre corps est une composante essentielle pour vivre un cycle menstruel plus harmonieux. Réduire sa consommation d’alcool (qui a un effet dépresseur) et de diminuer sa consommation de gras, de sucres et d’aliments transformés peuvent vous soulager, efficacement, de certains symptômes.
Le fait de pratiquer une activité physique plaisante peut aussi être tout aussi efficace. Pour certaines, le yoga sera la forme de mouvement la plus adaptée, alors que d’autres verront leurs symptômes diminuer grâce à des séances de cardio intenses. Écoutez votre corps, il vous mettra sur le bonne piste.
Petite parenthèse. C’est ici que je prends un moment pour souligner l’importance de ne pas culpabiliser. Il est possible que votre horaire ou les circonstances actuelles de votre vie (une pensée spéciale pour les mères qui accompagnent un enfant aux besoins particuliers, les aides-soignantes, les mères monoparentales, ou celles souffrant de troubles de santé mentale) ne vous permettent pas de prendre soin de vous autant que vous le souhaiteriez. C’est correct et c’est normal. Le pire serait de vous blâmer. Lorsque possible, posez des petits gestes qui nourrissent votre âme et votre corps.
Et puis, sachez que bien qu’une bonne l’hygiène de vie soit importante, elle ne résout pas systématiquement, à elle seule, le SPM. Inutile donc de penser que si vous en souffrez, c’est que vous en êtes responsables, de par votre consommation de «chips».
Du côté des traitements «naturels», je crois personnellement à la complémentarité des approches. Des études ont démontré l’efficacité de la prise de suppléments de calcium (sous la forme de citrate de calcium ou carbonate de calcium) et, dans une moindre mesure, de magnésium (citramate).
Certains médecins et naturopathes, qui associent, quant à eux, le SPM à une «carence» du taux de progestérone versus le taux d’œstrogène, préconisent un traitement au Gattilier (Vitex Agnus Castus) – sous forme d’extraits standardisés en casticine.
Pour certaines d’entre nous, il faut passer parfois passer au stade d’intervention
pharmacologique. Généralement, on vous conseillera la pilule contraceptive en continu, des antidépresseurs, des timbres hormonaux (œstrogène et progestérone) et/ou des anti-inflammatoires. Chacune de nous réagissons différemment à ces divers traitements, et il important de faire le suivi de vos symptômes.
Quoi qu’il en soit, le plus important est de rester attentive à vos symptômes. De voir ce qui fonctionne – il faut faire preuve de patience! – et de ce qui ne fonctionne pas pour vous. Et sachez qu’il n’est pas normal – ni acceptable – de souffrir de son cycle menstruel au point d’en être handicapée plusieurs jours par mois.
Je vous crois.
Vous n’êtes ni folles ni seules.
*Attention, il ne faut pas confondre le SPM avec le Trouble dysphorique prémenstruelle (TDPM) qui est une forme sévère du SPM et qui tous les mois a un impact majeur sur la capacité de celles qui en souffrent de fonctionner.
Sarah Rodrigue est blogueuse du site Hormones & Cie. Elle signe aussi le livre Maudites hormones disponible en librairie.
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Photo principale : Erol Ahmed Unsplash